Immigration, "assistanat", "train de vie de l'État": les trois mesures de Laurent Wauquiez pour "améliorer" le budget de François Bayrou

Le plan budgétaire de François Bayrou pour 2026 a "le mérite de chercher des solutions" mais doit être "corrigé et amélioré", a déclaré ce mercredi 16 juillet lors d'une conférence de presse le patron des députés LR Laurent Wauquiez.
Au lendemain des annonces d'économies drastiques de 43,8 milliards d'euros du Premier ministre, le député de Haute-Loire a dénoncé "la somme des réactions irresponsables de tous ceux qui rejettent tout en bloc", visant notamment LFI et RN qui ont appelé à la censure du gouvernement.
Au vu de la gravité de la situation budgétaire, il faut plus que jamais être "capable de travailler ensemble au-delà des différences politiques", a-t-il martelé.
Laurent Wauquiez a salué les économies annoncées sur "la question des agences et des opérateurs de l'État", "la lutte contre les arrêts de travail abusifs" et la mise en place d'une "aide sociale unifiée". Il dresse toutefois trois axes majeurs pour "améliorer" le budget de Bayrou.
"Nous ne prétendons pas avoir la solution a tous les problèmes, mais on va essayer d'être force de proposition et ne pas faire partie de ceux qui balaient tout d'un revers de main sans même faire l'effort de proposer quoi que ce soit. Être à la hauteur de période actuelle", explique Laurent Wauquiez.
Lutter contre "l'assistanat"
Premier point souhaité par l'élu, "un plan de lutte contre l'assistanat" en plafonnant à "70% du Smic" la future allocation sociale unique et en limitant à "deux ans" le RSA.
"Pour qu'on ne puisse jamais gagner plus en restant chez soi qu'aller travailler dans notre pays. C'est indispensable par rapport aux efforts demandés aux Français qui travaillent", note Laurent Wauquiez.
L'occasion selon ce dernier de "retrouver un bon équilibre entre le social qu'on veut garder d'un côté et de l'autre l'assistanat et les abus qu'on veut arrêter". De plus, le patron des députés Droite républicaine réclame "dès l'automne" un "plan de lutte contre la fraude et les abus", qui devra être adopté avant le budget.
"S'attaquer aux dépenses liées à l'immigration"
Autre axe évoqué par Laurent Wauquiez, la nécessité de "s'attaquer aux dépenses indues liées à l'immigration" qui ont "explosées" selon lui.
Parmi les mesures possibles citées, supprimer les "titres de séjour pour soins", "restreindre drastiquement l'Aide médicale d'urgence" et exiger un délai minimal de résidence en France "avant de pouvoir percevoir les aides sociales".
Un sujet, également évoqué par le Rassemblement national alors que Marine Le Pen dénonçait ce mardi sur X qu'"aucune économie" ne soit faite "sur le coût de l’immigration".
Réduire le "train de vie de l'État"
Laurent Wauquiez espère "aller plus loin sur la limitation des dépenses publiques et le train de vie de l'État".
Alors que François Bayrou a annoncé la disparition de 3.000 postes de fonctionnaires l'année prochaine, Laurent Wauquiez pointe du doigt l'augmentation du nombre de ces derniers de quelques 130.000 postes "ces dernières années". Sans pour autant selon lui que "les services publics n'aillent mieux, il vont même moins bien".
L'élu de droite appelle à "aller beaucoup plus loin, beaucoup plus vite" sur la question de l'utilité des opérateurs et des agences de l'État. Laurent Wauquiez pose aussi la question du "périmètre de l'État" qui "prend beaucoup dans la poche des Français mais qui ensuite s'occupe de beaucoup de domaines où on ne l'attend pas".
"Il serait peut être mieux de table rase et d'arrêter les pseudos chèques gouvernementaux et en contrepartie ne pas augmenter l'impôt", suggère-t-il.
"Est-ce que les Français ont vraiment besoin d'un chèque de réparation de vêtements payé par l'État, n'y a-t-il pas une autre façon d'aborder l'allocation de rentrée scolaire, pas toujours utilisée pour financer des livres ou du matériel scolaire pour les enfants?", énumère Laurent Wauquiez.