Laurent Wauquiez appelle à "des compromis" mais assure que LR n'acceptera "jamais" le programme du NFP

"La France insoumise est le premier danger politique pour la France". Alors que le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez a accusé ce lundi 8 septembre Jean-Luc Mélenchon et son parti de n'attendre "que le chaos" et affirmé que les Républicains n'accepteront "jamais" la nomination d'Insoumis au sein du prochain gouvernement, ni l'application du programme du NFP, y compris au sein d'un gouvernement socialiste.
"Dans cette période, il y a quelqu'un qui agite tous les désordres parce qu'il espère en profiter, il y a quelqu'un qui n'attend que le chaos parce qu'il espère la révolution, c'est Jean-Luc Mélenchon, et la récupération politique qu'il cherche à faire du 10 septembre est le signe de sa stratégie du chaos" a lancé le président des députés LR à l'Assemblée.
"Je le dis, l'extrême gauche est le premier danger politique pour la République française" a martelé Laurent Wauquiez.
"Nous n'accepterons jamais qu'un gouvernement comporte des députés de la France insoumise, nous n'accepterons jamais que se mette en place le programme funeste du Nouveau Front populaire, et cela vaut évidemment pour un gouvernement socialiste qui prônerait ce programme", a-t-il poursuivi.
"La situation suppose des compromis"
Soucieux de sortir de la crise politique, Laurent Wauquiez a cependant jugé que "la situation suppose des compromis". "Nous devons discuter avec des gens avec qui on ne partage pas forcément les mêmes opinions mais il faut se mettre autour de la table pour un programme de travail", a poursuivi le président des députés LR, faisant un appel du pied aux socialistes.
Jeudi, il avait déjà assuré sur BFMTV qu'il ne "censurerait pas un gouvernement socialiste", avant d'être contredit par le président de son parti Bruno Retailleau qui avait estimé qu'il est "hors de question" pour la droite d'accepter un Premier ministre socialiste.
Côté méthode, il a suggéré que le futur Premier ministre "discute du programme de travail et qu'après les groupes politiques décident" de le soutenir, de participer à son gouvernement ou de le censurer.