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Marion Maréchal veut une "alliance des droites" pour "contrer le camp progressiste" d'Emmanuel Macron

Depuis son école, à Lyon, la nièce de Marine Le Pen a estimé que la défaite des Républicains aux européennes pouvait être "une opportunité" pour les élus de droite. Elle appelle à "rompre avec le cordon sanitaire".

Depuis l'Institut de Sciences Sociales Economiques et Politiques (ISSEP) dont elle est directrice, Marion Maréchal a été interrogée par BFMTV ce vendredi sur la refondation de la droite après la débâcle des Républicains aux élections européennes du 26 mai. Elle appelle à une "alliance" des droites, tout en estimant que Les Républicains doivent faire un travail de "clarification" dans leur ligne politique.

La débâcle LR, une "opportunité"

La nièce de la présidente du Rassemblement national juge que l'échec de la liste menée par François-Xavier Bellamy peut être "une opportunité pour tous ces élus de droite qui ont été tétanisés ces dernières années par la stratégie qui les a conduit à la catastrophe actuelle". 

Marion Maréchal invite ces élus à une "alliance" (plutôt qu'à une "union"):

"Je ne parle pas de l'ensemble de LR, car je pense qu'une clarification est nécessaire dans l'ensemble du mouvement qui est tiraillé entre ceux qui souhaitent s'allier avec le centre, les plus Macron-compatibles, et ceux qui sont plus proches des idées de droite originelles, du Rassemblement national".

"Rompre le cordon sanitaire"

Tout en estimant que "l'alliance des droites n'est pas une fin en soi", l'ancienne députée du Vaucluse juge que ce rassemblement peut être une étape qui "contribue électoralement à pouvoir contrer la victoire du camp progressiste au sens large qu'incarne aujourd'hui Emmanuel Macron".

"Soit certains élus LR acceptent de sortir du bois, de rompre avec ce cordon sanitaire qui a été posé par François Mitterrand. (...) Soit ils sont trop peu nombreux ou pas assez volontaires et alors LR finira d'être absorbé par La République en Marche", tranche-t-elle.

Marion Maréchal assure par ailleurs qu'elle ne veut pas revenir en politique pour l'instant:

"Je ne souhaite pas me remettre dans le giron d'un mouvement politique, je ne suis pas aujourd'hui dans le champ électoral", a-t-elle indiqué.