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Les Républicains

UMP: Sarkozy à la présidence? "Dangereux", juge Devedjian

Patrick Devedjian et Nicolas Sarkozy, en février 2007.

Patrick Devedjian et Nicolas Sarkozy, en février 2007. - -

S'il devenait le patron du parti, l'ex-chef de l'Etat aurait à gérer le "désastre" qu'est l'affaire Bygmalion.

L'ancien ministre Patrick Devedjian juge qu'un retour en politique de Nicolas Sarkozy moyennant une candidature à la présidence de l'UMP serait "dangereux" car le futur patron du parti devrait "répondre devant la justice et l'opinion" de l'affaire Bygmalion. "C'est dangereux", a jugé Patrick Devedjian dans un entretien accordé au Nouvel Observateur.

"C'est un poste très exposé depuis l'ouverture d'une enquête préliminaire sur ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire Bygmalion. Le nouveau président de l'UMP devra donc répondre, devant la justice et devant l'opinion, de toutes les accusations à venir. C'est à lui qu'on va demander des explications, des documents. Il aura le devoir de défendre sa maison et sera le porte-parole de la vie de l'UMP, pour l'avenir comme pour le passé", a-t-il développé.

L'ancien chef de l'Etat pouvait-il ignorer le système de fausse facturation mis en place pendant la campagne présidentielle de 2012 et révélé par Jérôme Lavrilleux? "Lorsque j'ai dirigé l'UMP, les affaires de financement ne l'intéressaient pas du tout. Il est fort possible qu'il n'ait pas été au courant", a assuré le président du conseil général des Hauts-de-Seine.

"Cette affaire ne fait que commencer"

Pour l'UMP, "la page est loin d'être tournée. Ce qui s'est passé chez nous est un véritable tremblement de terre. Onze millions de fausses factures, ce n'est pas une anecdote. Cette affaire ne fait que commencer. Il y aura des mises en examen; il est donc impossible de créer une nouvelle dynamique tant qu'on n'aura pas pris la mesure de l'intégralité du désastre", a estimé Patrick Devedjian.

Quant à l'élection présidentielle de 2017, "ce n'est pas maintenant que ça se joue. Nous ne connaissons pas encore l'étendue des irrégularités, le nombre de personnes impliquées."

Les proches de Nicolas Sarkozy, dont Brice Hortefeux, ont souhaité publiquement une candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP lors du congrès prévu fin octobre ou début novembre.

V.R. avec AFP