BFMTV
Les Républicains

UMP : Copé et Fillon se sont rencontrés pour parler calendrier

François Fillon et Jean-François Copé

François Fillon et Jean-François Copé - -

Les deux rivaux se sont rencontrés et ont repris rendez-vous dans l'après-midi pour évoquer la date d'un nouveau vote pour la présidence de l'UMP.

À la veille de la date butoir imposée par Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé et François Fillon se sont rencontrés lundi en fin de matinée et ont repris rendez-vous dans l'après-midi pour évoquer le point qui les oppose désormais : la date d'un nouveau vote pour la présidence de l'UMP.

La séance de conciliation avant divorce a duré près d'une heure. Commencée peu après 11H30 à l'Assemblée nationale, dans le bureau de l'ex-Premier ministre elle s'est achevée un heure plus tard environ.

>> Copé-Fillon, 24 heures pour trouver une solution

La dernière rencontre entre les deux hommes avait eu lieu mercredi, également au Palais-Bourbon, mais dans le bureau du député-maire de Meaux.

Huis clos

Pour Bernard Accoyer, filloniste désormais non-aligné, il fallait qu'ils se parlent à huis clos, pas par médias interposés, jusqu'à ce qu'accord s'ensuive. Jusqu'à la nuit s'il le faut. Voeu exaucé: ils se sont vus en tête-à-tête, et devaient se revoir en fin d'après-midi.

Au sein du parti de droite, les optimistes se sont réjouis d'un accord sur un nouveau scrutin, après quinze jours de joutes furieuses entre les deux hommes, à l'instar de Luc Chatel, élu vice-président de l'UMP sur le ticket Copé, qui a aussitôt parlé d'"avancées", d'"espoir de sortie de crise".

>> Chaos à l'UMP

L'ancien ministre avait ouvert la voie en acquiesçant dimanche à la nécessité de retourner devant les électeurs de son parti. C'est ce qu'exigaient les fillonistes pour qui le vote du 18 novembre était "vérolé", selon les mots de Laurent Wauquiez.

Même état d'esprit chez un autre copéiste Christian Jacob, consterné par la perspective d'une scission du groupe des députés qu'il préside. Scission qui serait officialisée mardi, chaque élu prenant place dans l'hémicycle avec l'UMP historique ou autour de François Fillon au Rassemblement-UMP, faute d'accord.

"On peut arriver à un accord"

Pour Christian Jacob, "on peut arriver à un accord" lundi.

Parmi les points très positifs, "après l'intervention de Jean-François Copé, le fait que tout le monde est d'accord pour consulter les militants vite", a souligné le député-maire de Provins.

L'ancien ministre du Budget a lui-même qualifié sa proposition d'"ouverture énorme". "Difficile pour eux d'être dans le déni", a-t-il assuré à la presse.

Problème : consulter vite, pour Jean-François Copé, signifie un référendum en janvier pour demander aux militants s'ils veulent une remise en jeu anticipée de son poste de président.

>> Le casse-tête du référendum

Dimanche à Nancy, le député-maire de Meaux a dit vouloir rester à la barre du parti deux ans, pour préparer la vague bleue qu'il espère aux municipales de 2014. Ce serait "folie" de faire autrement, a-t-il assuré.

Consensus

Lundi dans Le Figaro, la très sarkozyste et très copéiste Nadine Morano souligne que le secrétaire général de l'UMP "a fait une campagne extraordinaire" à l'UMP. Sous-entendu : il en fera autant pour regagner des mairies.

Le calendrier voulu par Jean-François Copé anticiperait d'un an l'échéance statuaire de son mandat (2015).

C'est là que ça coince : beaucoup trop tard pour les fillonistes. Tout de suite, le député de Paris a redemandé un vote rapide. Cependant, il a exprimé son refus en termes mesurés, se félicitant d'abord "du consensus autour du principe d'un nouveau vote".

"Ce nouveau vote doit avoir lieu dans les plus brefs délais et dans des conditions d'organisation impartiales, équitables et transparentes pour tourner rapidement cette triste page", avait précisé l'ex-chef de gouvernement.

Bien loin de l'"inacceptable" qui avait claqué d'emblée dans la bouche de fillonistes pour qualifier la proposition du président proclamé de l'UMP.

Dans ce registre, un proche de François Fillon, Jérôme Chartier s'attachait à souligner "une avancée importante, significative", dans le oui global à un second scrutin.

T.B. avec AFP