Crise à l'UMP : Copé-Fillon, 24 heures pour trouver une solution

François Fillon - -
Mardi. Le jour choisi par Nicolas Sarkozy comme date butoir à l'ultimatum lancé à François Fillon et Jean-François Copé pour mettre fin à leur guerre fratricide autour de la présidence de l'UMP ne doit rien au hasard. Après cette date, l'existence d'un deuxième groupe UMP à l'Assemblée nationale sera définitivement consacrée. Et affaiblira considérablement le principal parti d'opposition.
Mardi, la conférence des présidents de l'Assemblée nationale doit se réunir pour tirer les conséquences pratiques de la constitution en son sein du groupe dissident "Rassemblement-UMP" ("R-UMP"), créé par l'ancien Premier ministre pour répondre à la confiscation du pouvoir par le président proclamé mais contesté de l'UMP.
Scission ?
Composée, outre le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, des six vice-présidents de l'Assemblée et des huit présidents des commissions permanentes et rapporteurs généraux, la conférence des présidents va décider mardi de la nouvelle organisation de la Chambre basse avec l'arrivée du R-UMP. Concrètement, il s'agit d'acter le changement de places dans l'hémicycle des députés fillonistes, l'attribution d'un temps de parole aux députés du R-UMP, de leurs moyens et de leurs postes à l'Assemblée nationale.
Sera alors entérinée la scission de l'UMP dans l'hémicycle, une semaine après la publication des statuts du R-UMP au journal officiel.
Une sortie de crise encore possible
Avant cette date, plusieurs possibilités s'offrent aux deux frères ennemis : soit tomber d'accord pour organiser un référendum, soit décider de faire revoter les militants, avec, dans les deux cas, la mise en place d'un "comité des sages" (prévu dans les statuts de l'UMP) ou d'un "groupe de travail paritaire" pour veiller au bon déroulement des opérations.
Reste encore à trouver la date. "2014" comme le propose Jean-François Copé ou "dans les trois mois" comme le souhaite le camp Fillon ? Des propositions ayant déjà échoué, les deux hommes se rencontrent lundi pour parler du dernier point qui les oppose désormais.