Sarkozy: "une victoire du FN au niveau national n'est plus hypothétique"

Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy - PHILIPPE HUGUEN - AFP
Silencieux depuis dimanche soir et l'élimination du candidat UMP dans le Doubs, Nicolas Sarkozy a pris la parole mardi devant les députés de son camp et regretté la prise de position d'Alain Juppé alors que le bureau politique doit valider une décision commune ce soir. Le maire de Bordeaux "aurait dû attendre et ne pas diviser", a,jugé le président de l'UMP.
"Nous disons à nos électeurs, 'c'est à vous de décider'", a argumenté l'ancien chef de l'Etat. Mais, "il n'y aura pas de complaisance avec le Front national dont la victoire nationale n'est plus impossible". Dans ce contexte, "nous ne donnons pas de consignes de vote" aux électeurs du Doubs "mais nous leur demandons de prendre en compte cette dimension".
"Un risque d'explosion de l'UMP"
Avec cette positon, "nous barrons la route au FN qui souhaite notre mort", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'y avait "pas de consigne non plus pour le PS".
"Je vous mets en garde, a poursuivi Nicolas Sarkozy à l'adresse des députés de son camp, un parti politique qui ne prend pas de position, ce n’est pas bon signe. Nous devons adopter une position claire sous peine de cumuler tous les inconvénients. Il faut affirmer un choix politique. (...) Mais si nous ramenons tout à un problème de conscience, nous risquons de faire du problème de la législative partielle dans le Doubs un risque d'explosion de l'UMP".
Pour autant, la décision de Nicolas Sarkozy ne fait pas l'unanimité jusque chez des députés très proches de lui comme Patrick Balkany:
Fillon se prononce pour le "ni-ni"
Alain Juppé avait expliqué ce lundi qu'il choisirait le candidat PS s'il votait dans cette circonscription pour barrer la route au FN. Or Selon Le Monde, Nicolas Sarkozy avait rapidement tranché en faveur du "ni-ni".
Prenant la parole juste avant Nicolas Sarkozy, François Fillon s'était déclaré en faveur du "ni-ni", ni FN ni PS, pour le second tour. "Pas de complaisance avec le FN, pas d'indulgence avec le PS", a déclaré l'ancien Premier ministre, pour qui il est "impossible de voter pour le PS".