Doubs: François Fillon pour le "ni-PS, ni-FN"

L'ancien Premier ministre François Fillon rejette le front républicain pour le second tour de l'élection législative partielle du Doubs. - Stéphane de Sakutin - AFP
Pas de vote PS ni de vote FN. François Fillon rejoint le camp du "ni-ni" pour l'élection législative partielle du Doubs dimanche. Devant les députés UMP à l'assemblée, l'ancien Premier ministre a indiqué n'avoir "aucune complaisance avec le FN" et dans le même temps "pas d'indulgence avec un gouvernement impuissant". Pour lui, il est "impossible de voter pour le PS".
Le second tour de l'élection dans la 4e circonscription du Doubs oppose le FN au PS, après l'élimination du candidat UMP dimanche.
"Je combats le FN qui est un adversaire pour moi, pour nous, pour l'UMP. C'est aussi un adversaire de la France, a poursuivi François Fillon. Pour moi, aucune voix ne doit aller au FN. Pour autant, doit-on soutenir le candidat PS ? La réponse est non." a-t-il souligné. Il a également souligné "l'impasse" que constitue pour lui le FN et le PS qui n'a "plus aucune solution à proposer aux Français".
Le président de l'UMP pris de cours
Au lendemain de l'élection sur son blog, Alain Juppé s'est exprimé avant la consigne officielle. "Si j'étais électeur de la 4ème circonscription du Doubs, je sais ce qu'en mon âme et conscience je ferais: pour barrer la route à une candidate FN (...) je voterais pour le candidat qui l'affronte". Devant les députés UMP mardi, Nicolas Sarkozy a d'ailleurs regretté sa prise de position. "Il aurait dû attendre et ne pas diviser", a jugé le président de l'UMP. Nicolas Sarkozy qui voulait en effet adopter une position officielle ce mardi soir a été pris de cours par les déclarations de différentes personnalités politique.
Lors de la réunion, Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'assemblé a lui aussi regretté que différents membres du parti aient donné leur opinion sur le vote à suivre dimanche. "Il aurait mieux valu attendre le bureau politique de ce soir, pour que les uns et les autres s'expriment", a indiqué Christian Jacob. Avant Alain Juppé, Nathalie Kozciusko-Morizet s'était également prononcée. "Je choisirais de voter pour le candidat opposé au candidat du Front national", avait-elle déclaré. D'autres élus de droite avaient quant à eux choisi le "ni-ni" comme Bruno Le Maire, Luc Chatel ou Laurent Wauquiez. Selon un sondage paru ce mardi c'est d'ailleurs la position que préfèrent 67% des sympathisants UMP.