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Primaire à droite: le nombre de bureaux de vote remis en cause par Sarkozy?

Nicolas Sarkozy lors de la Fête de la Violette du parti Les Républicains, le 4 juillet 2015.

Nicolas Sarkozy lors de la Fête de la Violette du parti Les Républicains, le 4 juillet 2015. - Guillaume Souvant - AFP

Pour le patron des Républicains, le chiffre de 10.000 bureaux de vote en France ne serait "pas réaliste". Une phrase que ses rivaux n'acceptent pas.

Pour la primaire à droite, le diable se cache dans les détails. Enjeu primordial du scrutin, le nombre de bureaux de vote déployés sur tout le territoire. Jusqu'ici l'affaire semblait réglée: après des mois de discussions, puis validation du bureau politique du parti en avril, le comité d'organisation de la primaire, piloté par Thierry Solère, avait arrêté en septembre le chiffre de 9.946 bureaux de vote, ainsi que 500 supplémentaires installés dans les zones très rurales. Un chiffre confirmé à l'époque par Thierry Solère à BFMTV.com.

Mais lundi, Nicolas Sarkozy aurait remis en cause cette décision. "Cela ne me paraît pas très réaliste", aurait-il lancé l'air de rien en réunion à huis clos avec les secrétaires départementaux, rapporte Le Parisien. Avant d'ajouter: "il faudra revoir ça avec la haute autorité". Pas réaliste, mais pourquoi? "Cela suppose d'avoir une armée de 80.000 militants pour tenir les bureaux de vote", justifie Frédéric Péchenard dans Le Monde.

Juppé veut le plus de bureaux possibles

La question des bureaux de vote a fait l'objet d'un intense débat au sein de la droite. Les partisans d'Alain Juppé souhaitent en effet le plus grand nombre de bureaux possible dans un scrutin ouvert au centre, qui tiendrait compte des voix récoltées par François Bayrou. Cette stratégie permettrait de comptabiliser un nombre important de votants, et donnerait une chance aux adversaires de Nicolas Sarkozy de rivaliser avec lui. 

D'où une certaine réticence de la part du président du parti. "Je ne crois pas qu'il panique, mais il ne peut pas revenir sur l'organisation de la primaire", a glissé Edouard Philippe mardi sur LCI et Radio Classique. Du côté de Bruno Le Maire, dont l'entourage est interrogé par Le Figaro, on rappelle sèchement que "ce n'est pas Nicolas Sarkozy qui va gérer ça. S'il a des choses à dire, il a un représentant au sein de la commission nationale d'organisation de la primaire".

Depuis, plusieurs cadres des Républicains comme Lydia Guirous ou encore Roger Karoutchi, ont démenti avoir entendu cette phrase de Nicolas Sarkozy. En attendant, ses rivaux semblent plus que jamais sur leurs gardes. Et si le nombre de participants à l'élection pourrait finalement atteindre les 4,5 millions, selon un sondage Elabe pour L'Opinion, cela ne signifie pas pour autant un désavantage pour Nicolas Sarkozy: les plus convaincus d'aller voter seraient 42,9% à le choisir, loin devant Alain Juppé (33,6%) ou encore Bruno Le Maire (10,6%).

Ariane Kujawski