BFMTV
Les Républicains

La médiation Juppé échoue, Fillon va saisir la justice

-

- - -

La bataille, et la pagaille, entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence de l'UMP se poursuit. Médiateur du conflit entre les deux rivaux, Alain Juppé a jeté l'éponge.

Le parti d'opposition a vécu dimanche une journée cruciale pour sa survie. Mais après une journée dense en tractations et en réunions, la journée s'est achevée sur un échec. Désormais, c'est la survie même de l'UMP qui est en jeu.

>> Revivez cette nouvelle journée de chaos et d'impasse à l'UMP minute par minute, ci-dessous.

0h15 - La commission nationale des recours de l'UMP suspend ses travaux. Elle les reprendra lundi matin à 9h, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

21h20 - La commission des recours reprend ses travaux. La commission nationale des recours de l'UMP a repris les travaux qu'elle avait suspendu vers 19H00 pendant la rencontre tripartite Juppé-Copé-Fillon à l'Assemblée nationale.

21h10 - "UMP : suicide en direct", titre Le Figaro pour sa une de lundi.

21h00 - "UMP, ton univers impitoyable". Libération détourne le refrain de la série américaine Dallas pour sa une de lundi.

20h40 - Pour le député Lionel Tardy, toutes les conditions sont réunies pour qu'il y ait "une scission" au sein du groupe UMP à l'Assemblée.

20h30 - "La droite morte". L'ex-ministre UMP Benoist Apparu a jugé dimanche que la médiation Juppé qui a échoué était la dernière chance que l'UMP reste "vivante", la motion l'ayant emporté étant, a-t-il ironisé, "la droite morte". Proche du maire de Bordeaux, le député a déclaré sur BFMTV : "Je regrette l'échec de cette médiation. C'était quelque part la dernière chance pour que l'UMP reste raisonnablement vivante de cette confrontation".

Un nouveau courant pour l' #UMP la droite morte !

20h20 - Fillon saisit la justice. François Fillon a annoncé qu'il saisissait la justice sur les résultats de l'élection du président de l'UMP et a accusé son adversaire Jean-François Copé d'être seul responsable de l'échec de la médiation Juppé. "Jean-François Copé porte seul désormais la responsabilité d'un échec qui touche notre parti et compromet, au-delà, l'image de l'action politique", écrit l'ex-Premier ministre dans un communiqué. "Soucieux de sortir de l'impasse dans laquelle les coups de force successifs de Jean-François Copé ont plongé notre parti, je saisirai la justice pour rétablir la vérité des résultats et rendre la parole aux militants", ajoute-t-il.

20h00 - Copé attend que la commission de recours donne le nom du vainqueur. Jean-François Copé a déclaré attendre que la commission des recours de l'UMP proclame le nom du vainqueur de l'élection controversée pour la présidence du mouvement, et qu'ensuite "seulement viendrait le temps de la médiation politique". Après l'annonce de l'échec de la mission conduite par Alain Juppé, le député-maire de Meaux et adversaire de François Fillon a expliqué : "En clair, ma position, c'est que le processus juridique ne doit pas être interrompu, la commission des recours travaille", et "ensuite on passera à une nouvelle phase".

19h50 - "Jean-François Copé a refusé la médiation", indique l'entourage de François Fillon.

19h40 - Alain Juppé jette l'éponge. Alain Juppé a déclaré que les conditions de sa médiation pour la présidence de l'UMP entre Jean-François Copé et François Fillon n'étaient "pas réunies" et que, par conséquent, sa mission était "achevée". "Alain Juppé, constatant que ses propositions n'ont pas été acceptées, estime que les conditions d'une médiation ne sont pas réunies. En conséquence, il considère que sa mission est achevée", indique le maire de Bordeaux dans un communiqué lu à l'AFP par un de ses proches alors qu'il avait réuni à l'Assemblée, depuis moins de trois quarts d'heure, les deux ennemis du parti, Jean-François Copé et François Fillon.

19h00 - Début de la rencontre Juppé-Copé-Fillon. L'ex-Premier ministre Alain Juppé est arrivé à l'Assemblée nationale pour une rencontre avec les deux protagonistes, Jean-François Copé et François Fillon. Le véhicule d'Alain Juppé était suivi par des motards de presse depuis Saint-Maur-des-Fossés où le maire de Bordeaux et ancien ministre des Affaires étrangères avait donné une conférence consacrée à la situation en Syrie.

18h40 - Copé réunira son équipe après 20h00. Jean-François Copé réunira son "comité stratégique" de campagne ce dimanche soir "à partir de 20H00", à la mairie du VIe arrondissement de Paris, à l'issue de sa rencontre avec Alain Juppé et son rival François Fillon, a-t-on appris auprès d'élus copéistes. Cette rencontre se déroulera après la réunion tripartite Copé-Fillon-Juppé programmée à 19H00 et qui devrait avoir lieu au sein de l'Assemblée nationale.

18h10 - La commission va suspendre ses travaux. La commission nationale des recours de l'UMP "suspendra" ses travaux à 19H00, a-t-elle annoncé dans un communiqué. "La commission reprend ses travaux et les suspendra à 19H00", peut-on lire dans ce très bref communiqué d'une ligne. Un membre pro-Fillon de cette instance, Stephan Rossignol, a lui décidé de quitter, peu avant 17H00, cette réunion. Cette suspension correspond à l'heure de la rencontre prévue entre Alain Juppé, Jean-François Copé et François Fillon, qui se tiendra dans un lieu pour l'heure tenu secret. Selon des sources concordantes, elle aurait lieu dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.

18h00 - Juppé en chemin. Alain Juppé vient que quitter Saint-Maur-des-Fossés, 1h avant la rencontre prévue avec Jean-François Copé et François Fillon.

17h30 - Lefebvre met en cause la neutralité de Juppé.
L'ex-secrétaire d'État Frédéric Lefebvre a demandé des assurances, au delà des déclarations d'Alain Juppé, pour éviter que sa médiation à l'UMP "ne puisse dériver en prise de contrôle 'à l'ancienne' par des personnalités qui n'auraient pas la légitimité de l'élection".

17h00 - La commission ne peut "rien décider" tant qu'elle n'a pas examiné tous les recours", a mis en garde un proche de François Fillon. Les recours adressés par son camp à la commission ne lui sont pas encore parvenus car ils ont été adressés par lettre recommandée.

16h30 - Nicolas Sarkozy est "favorable à toute initiative pouvant permettre de régler la situation", a indiqué dimanche à l'AFP l'entourage de l'ancien président. "Nicolas Sarkozy et Alain Juppé sont en contact téléphonique", a-t-on précisé de même source. L'ancien chef de l'Etat, qui a donné dimanche une conférence à Shanghai, devait rentrer dans la nuit à Paris.

C'est la première fois depuis le début de la crise à l'UMP que Nicolas Sarkozy fait savoir qu'il intervient sur cette question.

12h50 - La commission des recours de l'UMP annonce avoir décidé à l'unanimité de poursuivre ses travaux malgré le départ des observateurs fillonistes.

Rien ne semble néanmoins s'opposer à ce que celle-ci travaille puisque Eric Ciotti n'était qu'un observateur du camp Fillon. Tous les membres de la commission des recours - y compris ceux favorables (Stéphan Rossignol et Josiane Philippon) à François Fillon - sont toujours présents. Il s'agit d'ailleurs de l'une des exigences d'Alain Juppé : que ceux qui ont pris parti se retirent.

12h - Possible, selon Damien Fleurot, envoyé spécial de BFMTV au siège de l'UMP, que les choses séternisent...

Les plateaux repas ont été livrés à l'#UMP Prudents, les membres de la #CNR ont passé commande pour le déjeuner & le dîner ! #onestpascouché

11h45 - Francis Szpiner, soutien de Jean-François Copé, estime que les "fillonistes" ont "déserté" les bancs de la commission des recours. Celui-ci regrette que l'on tente de "voler la victoire des militants".

11h30 - Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, a déclaré que son camp avait "toute confiance en Alain Juppé et acceptait toutes ses conditions". En attendant, les observateurs de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy ont quitté la table des négociations de la commission des recours de l'UMP.

"La seule démarche que nous reconnaissons est celle d'Alain Juppé. Nous suspendons notre travail de médiation avec la commission" a expliqué Eric Ciotti dès sa sortie de réunion

Ce cas de figure "n'est pas une surprise" analyse sur BFMTV, Thierry Arnaud. 


10h20 - Juppé ne donne pas cher de ses chances de réussite. "S'ils n'acceptent pas, je n'ai aucun pouvoir pour imposer quoi que ce soit. Je me place dans l'espoir de réussir, même si j'ai très peu de chance", a-t-il dit sur Europe 1, ajoutant être "réaliste" sur ce dossier.


Juppé : "très peu de chances" par Europe1fr

9h45 - La réunion de la commission nationale des recours de l'UMP, instance interne chargée de trancher les litiges électoraux, a débuté au siège du parti. Les membres de cette commission, saisie jeudi par Jean-François Copé, puis vendredi par François Fillon sont arrivés tour à tour à l'UMP pour se réunir au premier étage du siège, sous la houlette du président de l'instance, Yanick Paternotte.

>> Présidence de l'UMP : Copé, Fillon, disparition ?


8h - François Fillon meilleur opposant à François Hollande. Pourtant, si l'on interroge les sympathisants de droite c'est...Jean-François Copé qui arrive en tête selon un sondage ce dimanche par Le Parisien.

7h - Les militants UMP souhaitent un nouveau vote. 67% des militants UMP souhaitent que le parti organise un nouveau vote, 24% estimant que l'affaire devrait aller devant la justice, piste évoquée par l'ancien Premier ministre François Fillon.

>> UMP : après l'élection ratée, la banqueroute ?

|||L'ESSENTIEL

• Alain Juppé a déclaré que les conditions de sa médiation entre Jean-François Copé et François Fillon n'étaient "pas réunies". Par conséquent, sa mission est "achevée".

• François Fillon, qui juge Jean-François Copé seul responsable de l'échec, a annoncé qu'il allait saisir la justice.

Samuel Auffray et Tristan Berteloot