Qu'est-ce que la Commission nationale des recours de l'UMP ?

Ultime recours des contestations, la Commission nationale des recours, est composé de 9 membres. Jean-François Copé l’a saisi lui-même face aux revendications de victoire de François Fillon.

Jean-François Copé a bien accepté la proposition d’Alain Juppé de constituer une instance collégiale mais à la condition que les conclusions de la Commission nationale des recours et celles de la Cocoe soient prises en compte.

La Commission Nationale des recours selon l’article 28 du règlement intérieur de l’UMP est sans équivoque : "En cas de contestation la Commission nationale des recours statue en dernier ressort. Elle entend les différents parties ainsi que le représentant de la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales qui peut se rendre sur le terrain et rapporte les faits contestés".

Les recours doivent être fondés sur des griefs sérieux et être accompagnés d'éléments de preuve comme des témoignages des courriers ou des bulletins de vote.

Qui compose cette commission ?

Cette commission est composée de 9 membres, élus par le conseil national de l'UMP. L'actuelle commission est composée en partie de copéistes et en partie de fillonistes.

Proches de Jean-François Copé : Yannick Paternotte, le président de cette commission, maire de Sannois; Monique Para, secrétaire départementale des Alpes-de-Haute-Provence, proche de Guillaume Peltier; Monique Robineau, conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d'Azur et soutien de M. Copé ; Isabelle Vasseur: députée de l'Aisne et maire de Ronchères dans ce département.

Le cas d'Isabelle Vasseur, qui siège à la fois au sein de la Cocoe et de la commission des recours, pose un problème particulier comme l'a relevé Le Monde : le clan de François Fillon serait fondé à soutenir devant le juge civil que la composition de la Commission des recours ne garantit pas l'impartialité et n'assure pas un double degré de juridiction.

Proches de François Fillon : Paul Midy, ancien responsable des Jeunes Populaires, proche de leur président, Benjamin Lancar, et de Valérie Pécresse, qui soutient François Fillon ; Josiane Philippon, secrétaire départementale UMP de Haute-Loire; Stéphan Rossignol, maire de La Grande-Motte

Plutôt neutres : Fabienne Labrette-Ménager, ancienne députée de la Sarthe, le département de François Fillon ; Sébastien Lecornu, ancien membre du cabinet de Bruno Le Maire.

Antoine Delpierre