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Fillon envisagerait "une opération de la dernière chance", à la télévision

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Selon Paris Match, le candidat empêtré dans le "Penelope gate" voudrait "tout mettre sur la table" lors de cette grande émission-confession.

La maison Fillon brûle et le candidat de Les Républicains le sait bien. Alors que la chute dans les sondages se poursuit et que des "plans B" sont évoqués à mots couverts, voire ouvertement, le vainqueur de la primaire de la droite et du centre doit agir. Pour tenter de reprendre la main, le candidat réfléchirait, d'après un "ténor" de la droite qui s'est confié au magazine Paris Match, à "une sorte d'opération de la dernière chance pour sauver sa candidature et repartir de l'avant".

Une grande émission?

Une "initiative forte" est attendue. L'un des proches de François Fillon lui aurait conseillé d'aller à la télévision pour "tout mettre sur la table". Quelle forme prendrait l'opération transparence? L'équipe de campagne aurait préalablement rejeté l'idée d'une conférence de presse commune avec Penelope Fillon. Reste la possibilité d'une "grande confession télévisée". Il s'agirait d'une "émission grand format" a précisé le journaliste Bruno Jeudy sur BFMTV, samedi soir. Selon lui, elle pourrait avoir lieu en "début de semaine" prochaine.

La manœuvre parviendra-t-elle à inverser la tendance? Il y a d'abord le problème d'une popularité en berne. Selon un sondage BVA-Salesforce diffusé samedi, François Fillon, qui caracolait dans les enquêtes d'opinion après son triomphe à la primaire de la droite, serait éliminé si l'élection avait lieu aujourd'hui. Au premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen (25%, stable) et Emmanuel Macron (21-22%, en hausse) devanceraient désormais François Fillon (18-20%), qui a perdu en un mois quatre à six points.

François Fillon, "laisse béton", titrait Libération samedi. Mais plus qu'un appel d'un quotidien marqué à gauche, c'est dans son propre camp que se joue son sort à moins de 80 jours de la présidentielle. L'éventuel "plan B" est dans toutes les têtes, et beaucoup privilégieraient l'hypothèse Alain Juppé, rival défait de François Fillon au second tour de la primaire de novembre, qui a pourtant par deux fois refusé d'être une alternative.

Une semaine cruciale

Face aux doutes, François Fillon entend "accélérer sa campagne" la semaine prochaine, a souligné Eric Woerth. Une semaine après avoir demandé à son camp de tenir "15 jours", le candidat viendra devant les députés LR mardi, de source proche du groupe. Selon son agenda "provisoire" diffusé par son équipe, il se rendra le même jour dans l'Aube, fief de François Baroin, mercredi dans l'Essonne, jeudi dans la Vienne pour un meeting avec le juppéiste Jean-Pierre Raffarin.

Samedi, au congrès des radicaux valoisiens en présence notamment du filloniste Gérard Larcher, Jean-Pierre Raffarin a jugé "stupide de se diviser" dans la "tempête" et appelé à rester "rassemblés" sans se faire "les uns les autres des procureurs".

David Namias