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Estrosi: "Nicolas Sarkozy a eu tort de faire confiance à Jean-François Copé"

Christian Estrosi était l'invité de BFMTV et RMC mardi matin.

Christian Estrosi était l'invité de BFMTV et RMC mardi matin. - -

Finances de l'UMP, avenir du parti, conférence sociale... Le député-maire UMP de Nice était l'invité de BFMTV et RMC mardi matin.

Invité de BFMTV et RMC mardi matin, le député-maire de Nice, Christian Estrosi, évoque avec Jean-Jacques Bourdin ses déclarations sur "la mort" de son parti, l'UMP, à quelques heures du bureau politique consacré à l'état des finances du parti. Retrouvez ici l'essentiel de son interview.

#Le tacle: "Sarkozy a eu tort de faire confiance à Copé"

Revenant sur l'affaire Bygmalion, et celle des comptes de campagne 2012 de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi estime que l'ancien président "a eu tort de faire confiance à Jean-François Copé" à la tête de l'UMP dès 2007. "Mais il n'a pas la responsabilité directe d'avoir géré des comptes dont il n'avait pas la gestion lui-même", précise-t-il.

"Oui j'ai des doutes sur la manière dont Jean-François Copé a administré l'UMP", renchérit Christian Estrosi. "On a choisi de lui faire confiance. C'est à partir de 2012 que les doutes ont éclaté. Mais au-delà de ça, il y a un triumvirat à la tête de l'UMP: désormais, c'est à eux de nous éclairer!"

#L'ultimatum: trop d'égos à l'UMP? "Alors je n'en serai plus"

Le député-maire de Nice ne cache pas ses doutes quant à l'avenir de l'UMP, un parti de "petits apparatchiks", "bourgeois, élitiste, arrogant". "Je suis un homme triste, parce que je ne me suis pas engagé en politique pour cela. C'est pour cela que je veux m'engager pour la primaire de 2016", explique-t-il.

"Malheureusement, quand je vois l'offre politique, je suis obligé d'adhérer à l'UMP parce que c'est le parti dont je me sens le moins éloigné", affirme Christian Estrosi. "Mais je regrette en même temps que ce soit un parti qui distribue les investitures, un parti où il y a des disputes plutôt que de proposer aux Français". Il fait peser sa participation avec l'état du parti en novembre, lors de son prochain congrès. "Si c'est encore un théâtre d'égos (...) je n'en serai plus. Mais si enfin il y a un esprit de responsabilité pour jouer collectivement, alors je suis prêt à apporter ma contribution." Et n'exclut pas, dans ce cas, de proposer un changement de nom du parti.

#La différence: "Fillon est ultralibéral, moi je suis un gaulliste"

En vue de sa candidature à la primaire de 2016, Christian Estrosi affecte de souligner ses différences avec celui qui pourrait devenir son adversaire principal: François Fillon. "C'est un ultralibéral", explique-t-il, "alors que moi, je suis un gaulliste, un colbertiste, un bonapartiste". "Je suis pour la vision d'un Etat stratège, qui permette de relancer une grande production industrielle dans le pays". "Je veux baisser les impôts, là où François Fillon dit que c'est impossible", lance le maire de Nice.

Ariane Kujawski