Christian Estrosi: l'UMP "est un parti qui est déjà mort"

Le député-maire de Nice Christian Estrosi, le 4 avril 2014 à Nice. - -
Christian Estrosi ne mâche pas ses mots. Dans un entretien au Parisien, lundi 7 juillet, le député-maire de Nice estime que l'UMP "est un parti qui est déjà mort".
Celui qui est candidat à la primaire prévue en 2016 au sein du parti, s'inquiète notamment de l'ampleur de la dette de l'UMP. "Si ce chiffre est exact, cela veut dire que la situation est extrêmement grave et que l'UMP est terriblement fragilisée", confie-t-il.
"Je vais même plus loin, nous avons un parti qui est déjà mort, un parti qui ne distribue plus que des investitures et ne produit plus d'idées nouvelles."
Changer de nom
Pour le député-maire, l'UMP n'a plus le choix, il lui faut "changer de nom". "Ce n'est pas une restructuration avec un congrès a minima qu'il faut, mais une véritable révolution !", ajoute Christian Estrosi, qui juge par ailleurs que le bureau actuel de l'UMP "ne correspond plus à la carte politique d'aujourd'hui".
"Les élus locaux, ceux-là mêmes qui ont offert d'extraordinaires victoires lors des dernières municipales, sont peu représentés", note-t-il. "Or, aujourd'hui, c'est grâce à eux que nous avons encore autant de militants". Christian Estrosi assure que "l'UMP est devenue un parti bourgeois et élitiste", et souhaite qu'elle redevienne "un parti populaire".
Quitter le parti ?
Le candidat à la primaire de 2016 se dit même prêt à quitter l'UMP. "Après le congrès, si l'UMP est à nouveau le théâtre des ego, des petits marquis animés par des serviteurs zélés qui n'hésitent pas à trahir les uns et les autres en fonction de leurs intérêts, je ne m'y sentirai plus à ma place. Je dis même que je n'en serai plus", confie-t-il.
Christian Estrosi explique également qu'en cas de candidature de Nicolas Sarkozy, il "pourrait avoir...toutes les raisons de le soutenir. Mais seulement si c'est pour bâtir un projet, des idées et une gouvernance nouvelle", tempère celui qui se défend d'être un "sarkobéat".