Enquête sur le paiement par l'UMP des pénalités infligées à Sarkozy

L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, le 2 juillet 2014 à Paris. - -
Une nouvelle affaire judiciaire vise l'ancien président de la République. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur le paiement par l'UMP des pénalités infligées à Nicolas Sarkozy après la campagne présidentielle de 2012, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Cette nouvelle enquête, ouverte le 2 juillet, trouve son origine dans l'invalidation des comptes de la dernière campagne de Nicolas Sarkozy, en raison du dépassement des dépenses autorisées.
Elle vise un éventuel "abus de confiance" au préjudice de l'UMP, qui avait réglé la facture à la place du candidat. Les investigations ont été confiées à l'office anticorruption (Oclciff) de la police judiciaire.
Le parquet alerté par les commissaires aux comptes de l'UMP
Le parquet a été alerté le 1er juillet par les commissaires aux comptes de l'UMP, au sujet de la prise en charge par le parti de ces pénalités que Nicolas Sarkozy aurait dû régler lui-même.
Dans sa décision du 19 décembre 2012, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avait ordonné que l'ancien Président de la République restitue à l'Etat l'avance forfaitaire de 153.000 euros dont il avait bénéficié en tant que candidat.
La Commission lui demandait aussi de verser au Trésor public la somme de 363.615 euros, soit le montant du dépassement du plafond des dépenses, fixé à 22.509.000 euros.
Obstacles judiciaires au retour politique
C'est une nouvelle enquête qui vise l'ancien chef de l'Etat, qui a amorcé un retour en politique pour les tout prochains mois. Les obstacles judiciaires se multiplient sur la route d'un retour de Nicolas Sarkozy en politique.
Après une quinzaine d'heures de garde à vue - mesure sans précédent pour un ancien président -, il a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi notamment pour corruption et trafic d'influence actifs.
Dans ce dossier, Nicolas Sarkozy est soupçonné, avec son avocat Thierry Herzog, d'avoir tenté d'obtenir des informations pourtant soumises au secret auprès d'un haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, sur une autre procédure judiciaire le concernant.