Ecoutes: la contre-attaque de Sarkozy

Nicolas Sarkozy disposerait d'une "taupe" au sein de l'Etat, selon "Mediapart" - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Non, Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog n'ont pas bénéficié des informations d'une taupe au sein de la Cour de cassation. C'est le sens du courrier qu'a adressé mercredi l'avocat de l'ancien président à François Molins, procureur de la République. Le Point.fr a pu consulter cette lettre et en livre quelques extraits.
Me Thierry Herzog conteste notamment la légalité même des écoutes, et leurs retranscriptions, pratiquées sur sa ligne et celle de Nicolas Sarkozy. Pour lui, le motif même des écoutes est infondé.
Un document reçu par les voies légales?
Les deux hommes avaient déjà reçu officiellement aux synthèses des écoutes de l'ancien président de la République qu'ils étaient censés s'être procuré frauduleusement: "Je suis en mesure de vous apporter la preuve que, dès le 27 janvier 2014 à 16h06, ce rapport m'avait été adressé, par courriel, par mon avocat au conseil, maître Patrice Spinosi."
Du côté de Mediapart et du journaliste Fabrice Arfi on rétorque que ces arguments sont faux. Tout a été fait dans le strict respect de la loi. Thierry Herzog demande à ce que les éléments de la procédure soient rendus publics. Pour que personne, dit-il, n’ait plus aucun doute autour des accusations dont fait l’objet Nicolas Sarkozy.
Mais à l'UMP, peu ces derniers jours sont montés au créneau pour défendre clairement l'ancien président de la République. Malmené par les révélations, Nicolas Sarkozy serait aujourd'hui isolé jusque dans son propre camp qui semble attendre la suite pour se positionner.