BFMTV
Les Républicains

Drapeaux palestiniens sur les mairies: François-Xavier Bellamy demande à ce que les maires soient "condamnés"

placeholder video
Le député LR a réclamé des condamnations pour les maires qui souhaitent hisser un drapeau palestinien sur le fronton de leur mairie lundi, à l'occasion de la reconnaissance par Emmanuel Macron d'un État palestinien.

François-Xavier Bellamy, chef de file des Républicains au Parlement européen, considère que les maires qui vont hisser un drapeau palestinien sur le fronton de leur mairie ce lundi 22 septembre doivent "être condamnés".

"Je suis heureux que Bruno Retailleau ait donné la consigne très claire aux préfets de faire retirer ces drapeaux. Il ne se cache pas derrière son petit doigt", a-t-il souligné sur le plateau de BFMTV.

État de Palestine: que peut changer la reconnaissance de la France?
État de Palestine: que peut changer la reconnaissance de la France?
3:24

Bruno Retailleau, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, avait émis un télégramme ce vendredi 19 septembre aux préfets alors qu'Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, avait appelé plus tôt cette semaine à leur pavoisement le 22 septembre prochain.

"Renverser la situation"

François-Xavier Bellamy dénonce une "gravité de l'analogie" faite entre l'Ukraine d'un côté et la bande de Gaza de l'autre. "Entre l'Ukraine et la Russie qui est attaqué?", questionne-t-il, considérant de facto que les territoires palestiniens ne sont pas "attaqués".

"La Russie a attaqué l'Ukraine et nous avons effectivement soutenu l'Ukraine. Qui a été attaquée le 7 octobre (2023)?", poursuit-il.

"Quoi qu'on pense de la manière avec laquelle le gouvernement israélien réagit aujourd'hui, ce n'est pas lui qui a déclenché ces hostilités", ajoute le député, qui estime ainsi que les "hostilités" ont débuté le 7 octobre 2023.

"Qu'on célèbre cette reconnaissance, qu'on hisse le drapeau de Palestine en faisant de l'occasion de cette reconnaissance une manière de prendre fait et cause pour un camp contre un autre, c'est à dire pour quel camp?" Il ajoute: "Prendre parti contre Israël, c'est renverser la situation d'agresseur à coupable."

"Reconnaissance symbolique"

François-Xavier Bellamy a également refusé de considérer Israël comme un "agresseur", décrivant l'annonce d'Emmanuel Macron comme une "reconnaissance purement symbolique" d'un "État qui de facto n'existe pas".

Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, les représailles israéliennes ont coûté la vie à 65.062 Palestiniens, en majorité des civils, dans la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.

L'armée israélienne a affirmé vouloir utiliser "une force sans précédent" à Gaza-ville dans cette localité du nord du territoire palestinien, appelant la population à évacuer. Selon la Défense civile de Gaza, 450.000 Palestiniens ont fui Gaza-Ville.

Une commission d'enquête des Nations unies a conclu dans un document publié ce mardi 16 septembre qu'Israël commet un génocide dans la bande de Gaza et que les plus hauts responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont incité à de tels actes.

Arthus Vaillant