Le baromètre des éditorialistes - "Macron attaque Mélenchon parce qu'il se tasse, comme Le Pen"

- - Montage BFMTV
A 11 jours du premier tour de l'élection présidentielle, les campagnes des deux candidats favoris, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, donnent l'impression de patiner. Les déclarations de la présidente du Front national sur la rafle du Vel d'Hiv ont occupé l'espace médiatique depuis dimanche, alors qu'en parallèle ses intentions de vote dans les sondages diminuent, même si elles restent élevées. L'addition des deux donnant une impression d'essoufflement.
Dans le sondage Elabe pour BFMTV publié mardi, elle est créditée de 23% des voix, au coude-à-coude avec Emmanuel Macron. Le candidat d'En Marche! subit le même sort, et face à la percée de Jean-Luc Mélenchon, il s'efforce de muscler son discours. Les deux candidats pourront-ils briser le cercle vicieux dans lequel ils semblent engagés? Les éditorialistes de BFMTV livrent leur analyse.

> Laurent Neumann: "Emmanuel Macron accélère et muscle son discours"
"Emmanuel Macron accélère, il muscle son discours. Le vrai changement, c’est qu’il attaque Jean-Luc Mélenchon. Il l’attaque sur deux terrains: sur le terrain de l’économie, en gros ‘c’est le programme de Chavez, de Castro, etc, il faudrait le rappeler’. Alors que Jean-Luc Mélenchon lui se présente comme quelqu’un d’apaisé, de calme, incarnant la gauche raisonnable. Il l’attaque également sur la politique internationale, sur le thème ‘la paix que prône Jean-Luc Mélenchon, c’est en réalité la guerre de Vladimir Poutine, il est proche du leader de Moscou’. Il fait ça parce qu’il voit bien qu’il se tasse, tendanciellement depuis un mois, comme Marine Le Pen, un peu moins qu’elle d’ailleurs. La bonne nouvelle, c’est que comme le montre le sondage Elabe de mardi, maintenant, trois quarts des électeurs d’Emmanuel Macron sont sûrs de leur choix. C’est six points de plus. Ce mercredi soir, il est à Pau chez François Bayrou, et à parti de lundi, le grand meeting de Bercy, il y aura un meeting tous les jours".

> Christophe Barbier: "Il y a deux mystères autour de la candidature d'Emmanuel Macron"