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Retraites: pour Jean-Luc Mélenchon, "la lutte continue" après la décision du Conseil constitutionnel

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Si le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel du texte de la réforme des retraites et notamment le report de l'âge légal à 64 ans, les insoumis ont assuré que "la lutte continue(ra)" contre cette réforme.

Malgré la décision du Conseil constitutionnel validant l'essentiel de la réforme des retraites, et notamment le report de l'âge légal de départ à 64 ans, "la lutte continue" pour Jean-Luc Mélenchon. Le leader insoumis a appelé à "rassembler ses forces" pour poursuivre l'opposition à la réforme.

"La décision du Conseil constitutionnel montre qu'il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu'à ceux du peuple souverain", a ajouté Jean-Luc Mélenchon.

"L'argumentaire (des Sages) sur le plan juridique est extrêmement pauvre, extrêmement décevant", a estimé la députée LFI Raquel Garrido sur BFMTV. "En réalité, le Conseil constitutionnel ne répond pas à l'argument principal qui est que l'on ne peut pas bouleverser tout le droit à la retraite" en passant par une "voie procédurale adaptée simplement pour les textes budgétaires", a-t-elle regretté.

La députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain a également dénoncé "la décision des si mal nommés 'sages'", "d'une irresponsabilité achevée. Pas la peine de tortiller, le choix de cette assemblée sociologiquement marquée est éminemment politique", a-t-elle fustigé sur son compte Twitter.

"La lutte doit continuer, jusqu’à la victoire, a renchéri Clémentine Autain. Et ceux qui imposent cette loi et cet autoritarisme ne pourront jamais être crédibles à dénoncer le recours à la violence puisqu’ils ont barré la route à toutes les voies démocratiques pour que la majorité soit entendue et respectée".

"On s'attendait à pas grand chose, mais même en s'attendant à pas grand chose, on arrive à être déçus", a de son côté déclaré la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde Panot, ajoutant que "l'ensemble de la Nupes (regrette) cette décision".

"Cette décision démontre à quel point les institutions de la Ve République permettent la décision d'un homme seul contre l'ensemble d'un peuple", a ajouté Mathilde Panot depuis l'Assemblée nationale.

Un appel à ne pas promulguer la loi

De telles décisions qui ne font que "d'autant plus militer et prôner le passage à une VIe République et la convocation d'une assemblée constituante", selon elle. Mais "que la loi soit jugée constitutionnelle ne fait pas que notre opposition faiblit contre cette réforme", a assuré Mathilde Panot, dans le sillage de la volonté de Jean-Luc Mélenchon que "la lutte continue".

"Si la loi est jugée constitutionnelle, cela ne change rien au fait que nous continuerons de penser (...) que cette loi est injuste et inutile", appelant à ce que le "blocage du pays reste après cette décision absolument total".

Le texte de la réforme des retraites sera promulgé par Emmanuel Macron d'ici 48 heures. "Nous appelons solennellement le président de la République à ne pas promulguer cette loi", a toutefois ajouté Mathilde Panot.

Et malgré la décision du Conseil constitutionnel, "cette réforme n’a pas plus de légitimité qu’hier", a insisté l'insoumis Éric Coquerel au micro de BFMTV en marge du cortège parisien. Il avance par ailleurs que la "crise politique va s’accentuer puisque le gouvernement n’a pas de majorité".

Pour lui, "il y a une vraie colère" des Français, et le président "se trompe s’il pense que les gens vont rentrer tranquillement chez eux" une fois l'essentiel du texte de la réforme des retraites validé par les Sages.

Marine Ledoux