"Je vais mener ce combat": Fillon compte bien aller jusqu'au bout

François Fillon, le 6 février 2017. - PHILIPPE WOJAZER - POOL - AFP
Non, il ne renoncera pas. François Fillon a affirmé, ce lundi, qu'"aucune instance n'a la légitimité" de remettre en cause le résultat de la primaire qui l'a désigné fin novembre candidat de la droite à l'élection présidentielle. "J'ai été choisi par des millions de Français, je ne suis pas le candidat d'un parti", a-t-il déclaré au cours de ce rendez-vous capital avec les journalistes.
Interrogé par l'éditorialiste politique de France 2, Nathalie Saint-Cricq, qui cherchait à savoir si sa volonté pourrait s'éroder au contact de sondages défavorables, il a balayé cette hypothèse:
"Non madame, rien ne me fera changer d’avis. Je suis candidat à l’élection présidentielle et je suis candidat pour la gagner."
Un B qui veut dire "Bérézina"
Au plus fort de la polémique née des soupçons d'emplois fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, une partie de la droite cherche depuis plusieurs jours un éventuel plan B et un autre candidat pour la représenter à la présidentielle. Visiblement, François Fillon n'accorde pas, ou ne veut pas accorder grand crédit à cette possibilité:
"On a vu qu'il n'y avait pas de plan B." Le candidat de la droite et du centre a troussé sa pensée en une formule, évoquant un "plan B comme Berezina".
François Fillon a indiqué qu'il réunirait pour la première fois dès ce lundi soir le comité stratégique de sa campagne et ce mardi "les parlementaires". Mardi, "je serai à Troyes avec François Baroin et jeudi à Poitiers avec Jean-Pierre Raffarin", a-t-il aussi précisé. La première affiche est d'autant plus importante que François Baroin a parfois été présenté comme un possible recours pour la droite.
"C'est donc avec une énergie décuplée et un détermination farouche que j'aborde les prochaines semaines de cette campagne où la France ne joue pas autre chose que son destin", a conclu l'ancien chef du gouvernement.
"Oui, mes réponses ont été imprécises"
François Fillon annonce cette détermination après une séquence de flottement durant laquelle certains de ses arguments ont parfois semblé approximatifs et ont souvent été désapprouvés par les Français. Le prétendant à la fonction suprême au sein de l'Etat a mis cette défense chaotique sur le compte de l'élément de surprise et de la consternation:
"Oui, toute la semaine dernière, j’ai été déstabilisé par cette accusation, justement parce que je ne pouvais un seul instant l’imaginer et m’y attendre. Donc, oui mes réponses ont été imprécises."
François Fillon a dit avoir ressenti physiquement cette controverse à laquelle il ne s'attendait pas: "Je suis honnête et c’est la raison pour laquelle cette accusation m’est tombée dessus comme un coup de tonnerre. Oui, elle m’a mis un coup dans l’estomac."