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Politique

"Je n'y crois pas beaucoup": Édouard Philippe opposé à une primaire de la droite et du centre pour 2027

Édouard Philippe à Monaco le 23 janvier 2025

Édouard Philippe à Monaco le 23 janvier 2025 - Valery HACHE / AFP

L'ancien Premier ministre ne croit pas à la désignation commune d'un candidat à la présidentielle qui représenterait à la fois LR, Horizons et Renaissance. Le maire du Havre souligne que le socle commun "n'a pas été foutu de se mettre d'accord sur un contrat" de coalition.

Rester au-dessus de la mêlée. L'ancien Premier ministre Édouard Philippe, ouvertement candidat à la présidentielle pour 2027, refuse de participer à une éventuelle primaire de la droite et de Renaissance pour parvenir à une candidature commune.

"L'élection présidentielle, ce n'est pas le moment où les partis vont se parler pour bidouiller un truc", a jugé le patron d'Horizons ce mardi matin sur France inter, indiquant "ne pas voir d'espace pour cette primaire".

Philippe "ne croit pas du tout" à une primaire commune

Plusieurs figures de la droite à l'instar du maire de Cannes David Lisnard ou du ministre de la Justice Gérald Darmanin plaident pour la désignation d'un candidat commun qui irait des LR à Renaissance en passant par le Modem et Horizons. Toutes ces forces siègent actuellement côte-à-côte au gouvernement.

La manœuvre viserait à éviter la multiplication des candidatures. Pour l'instant, seuls le maire du Havre et Laurent Wauquiez ne font pas mystère de leurs intentions. Mais l'ex locataire de Matignon Gabriel Attal pourrait lui aussi être sur la ligne de départ tout comme François Bayrou, même si le premier juge qu'une primaire du centre et de la droite n'est pas "la priorité" des Français.

"Les partis ne mettent pas d'accord au moment des élections partielles et vous voudriez que (...) pour la présidentielle, ces partis se mettent spontanément d'accord sur une primaire? Je n'y crois pas beaucoup", remarque encore le maire du Havre.

"Pas foutu de se mettre d'accord"

Ces dernières semaines, le socle commun s'est largement divisé à l'occasion de législatives partielles. À Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), pas moins de 4 candidats LR, Renaissance et Horizons étaient sur la ligne de départ en février pour remplacer l'ex ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, nommé commissaire européen. C'est finalement la candidate LR qui l'a emporté.

Même topo à Grenoble où Renaissance et LR s'affrontaient en janvier pour récupérer le siège du député LFI Hugo Prevost accusé de violences sexuelles. C'est finalement le parti de Gabriel Attal qui a remporté l'élection.

"Dans cet espace politique du socle commun, j'observe que personne ne se parle", a encore avancé Édouard Philippe, regrettant qu'on n'ait "pas été foutu de se mettre d'accord sur un contrat de gouvernement" avec Michel Barnier puis François Bayrou.

Un programme présidentielle après les municipales

Après avoir lancé une série de "congrès interrégionaux" à Bordeaux début janvier pour commencer à décliner progressivement ses mesures, Édouard Philippe promet de présenter son programme "après les municipales" en mars 2026.

Le maire du Havre a déjà expliqué à plusieurs reprises souhaiter fixer à 67 ans l'âge de départ à la retraite ou souhaiter "plus" de référendums.

Marie-Pierre Bourgeois