Une primaire du bloc central? Gabriel Attal considère que la "priorité" est d'"agir pour les Français"

Le chef de file des députés EPR, Gabriel Attal, le 14 janvier 2025 à l'Assemblée nationale - Ludovic MARIN / AFP
Si Gabriel Attal est l'un des potentiels candidats à la prochaine présidentielle, il fait mine de ne pas s'intéresser à cette échéance ce mercredi 12 février, refusant de se prononcer sur la possibilité d'une primaire dans le camp d'Emmanuel Macron, une idée évoquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin sur BFMTV ce dimanche.
"Je considère que la priorité est d’utiliser chaque semaine et chaque mois utile pour agir pour les Français", déclare le patron du parti présidentiel sur RTL, jugeant que "la politique française est malade de l'élection présidentielle". "Cela finit par obséder beaucoup de monde", note-t-il.
Une pique à Édouard Philippe? L'ex-Premier ministre, ouvertement candidat, considérait récemment dans Le Parisien que "rien de massif ne pourra intervenir avant la prochaine présidentielle".
Attal plus discret depuis la nomination de Bayrou
En tout cas, ces déclarations feraient presque oublier les ambitions de Gabriel Attal, qui est donc devenu président de Renaissance, mais aussi chef des députés macronistes, depuis son départ de Matignon le 5 septembre.
Très actif pour faire valoir les exigences de son camp lors de l'examen du bugdet de Michel Barnier, il est beaucoup plus discret depuis la nomination de François Bayrou et semble jouer la carte de l'action en l'opposant aux négociations d'appareil.
"Le sujet pour moi aujourd’hui, c’est: comment est-ce que je fais pour que l’on soit plus efficace contre la délinquance des mineurs, comment on fait pour revaloriser le travail?", glisse-t-il sur RTL. Une référence à sa proposition de référendum sur le modèle social français et à son texte sur la justice des mineurs examiné ce mercredi à l'Assemblée nationale.
Cette proposition de loi a valeur de test pour Gabriel Attal, en perte de vitesse après le revers essuyé par Renaissance dans son département des Hauts-de-Seine lors de législatives partielles, et des critiques nombreuses sur sa méthode employée comme chef du groupe.