Gabriel Attal demande à Emmanuel Macron de désigner "un négociateur" pour trouver "un accord d'intérêt général"

Comment sortir de l'impasse politique? Après la chute de François Bayrou, Gabriel Attal "propose" ce lundi 8 septembre qu'Emmanuel Macron "désigne un négociateur, en actant dès le départ qu'il ne sera pas Premier ministre".
Ce dernier sera "chargé de réunir les forces politiques représentées à l'Assemblée nationale pour bâtir un accord d'intérêt général". Objectif: trouver un "compromis" qui "doit permettre ensuite la nomination d'un Premier ministre".
"Culture du compromis"
"Si on veut retrouver une forme de stabilité d'ici à 2027, il faut un renversement profond de méthode. Les Français doivent donc sentir qu'une inflexion profonde est apportée. Et donc, le président de la République doit montrer qu'il est prêt à accepter de partager le pouvoir", explique Gabriel Attal, dans un entretien au Parisien publié lundi, après le vote de l'Assemblée.
"Je propose donc que le président de la République désigne un négociateur, en actant dès le départ qu'il ne sera pas Premier ministre. Il serait chargé de réunir dès demain (mardi) et pendant trois à quatre semaines, l'ensemble des chefs de partis représentés à l'Assemblée 24 heures sur 24, sept jours sur sept, pour s'entendre sur un accord. Ce compromis budgétaire permettrait ensuite la nomination d'un Premier ministre qui serait le garant de cet accord", a poursuivi le député des Hauts-de-Seine.
Cette "personnalité", a-t-il ajouté, ne serait pas forcément "issue du monde politique, mais peut-être du monde syndical, ou associatif. Une figure consensuelle, capable sur son nom de mettre l'ensemble des chefs de partis politiques autour d'une table. Et avec pour mission d'arriver à un accord minimal sur quelques points clés. La principale urgence est d'arriver à un budget pour 2026".
Ces négociations ne peuvent avoir lieu ni "à l'Élysée, ni à Matignon avec un Premier ministre qui aurait été nommé de but en blanc par le président de la République. Il faut un lieu neutre", a prôné Gabriel Attal.
Un peu plus tôt à l'Assemblée nationale, l'ancien Premier ministre a appelé à l'avènement d'une "culture du compromis". Le gouvernement de François Bayrou a été renversé lundi, l'Assemblée nationale ayant largement rejeté la déclaration de politique générale du Premier ministre.