INFOGRAPHIE - Au gouvernement, qui soutient Hamon, qui rallie Macron?

Le gouvernement est divisé sur la candidature de Benoît Hamon. Entre les appuis francs, les soutiens timides, les ministres silencieux et les ralliements à Emmanuel Macron, le "feuilleton" socialiste continue. Récapitulatif en infographie.

La candidature de Benoît Hamon, député frondeur, pose décidément problème au gouvernement. Ce jeudi, une nouveau membre a rejoint les rangs d'Emmanuel Macron: Annick Girardin. Depuis le ralliement de Jean-Yves Le Drian début mars, six ministres et secrétaires d'Etat marchent dorénavant pour l'ancien banquier. 

Néanmoins, le candidat officiel du Parti socialiste compte encore plusieurs soutiens à l'Élysée, comme Najat Vallaud-Balkacem et plus récemment, Jean-Jacques Urvoas. À quelques jours du premier tour, on fait le point en infographie sur le positionnement des membres de l'exécutif pour la présidentielle.

Un soutien à Hamon à deux vitesses

Parmi ceux qui restent, certains le font à contrecœur. Michel Sapin votera pour Benoît Hamon uniquement par loyauté envers son parti, critiquant ouvertement son ancien détracteur sur BFMTV: "Vous dire que je suis satisfait de sa campagne, que je suis satisfait de ses propositions, ce serait vous mentir".

Laurence Rossignol et Bernard Cazeneuve soutiennent tout aussi timidement le candidat légitime, exigeant à plusieurs reprises des efforts de sa part pour rassembler son parti. "Pour réussir, on ne peut pas tourner le dos à ce qui a été fait pendant cinq ans.", estime la ministre de la Famille sur RTL. 

À l'inverse, d’autres membres de l’exécutif militent franchement pour Benoît Hamon, comme Najat Vallaud-Belkacem, qui a pris la parole durant son meeting à Nice. Matthias Fekl, le nouveau ministre de l'Intérieur, fait partie des fervents soutiens du député des Yvelines. Les membres du gouvernement roulent ainsi à deux vitesses pour Benoît Hamon, entre soutien poli et réelle implication dans la campagne.

Le silence à quelques jours du premier tour

D'autres choisissent la stratégie du silence. Myriam El Khomri reste très discrète depuis la victoire du détracteur de sa loi Travail. Ségolène Royal et Jean-Marc Ayrault, eux, ne prendront parti pour aucun des deux candidats. Et le rapprochement de l'échéance ne semble pas les convaincre de sortir de leur mutisme. 

Emeline Gaube