Présidentielle: les consignes de Hollande à ses ministres

François Hollande, au conseil des ministres. - Michel Euler - POOL - AFP
C’était le dernier Conseil des ministres avant le premier tour, dimanche prochain. Mercredi à l’Elysée, François Hollande a prodigué ses consignes pour la présidentielle à son gouvernement réuni au grand complet.
Le président de la République a développé une analyse en trois points, détaille L’Opinion ce jeudi. Il a d’abord souligné l’imprévisibilité du résultat et la possibilité d’une "énorme surprise", compte tenu de l’indécision persistante des électeurs.
Il a ensuite appelé ses ministres à "se battre jusqu’à dimanche contre nos adversaires", à savoir François Fillon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
Selon le quotidien, François Hollande n’a en revanche pas cité les noms de Benoît Hamon et d’Emmanuel Macron. Le gouvernement est divisé entre partisans du candidat du Parti socialiste, d’En Marche ! et ceux qui n’ont encore rien décidé publiquement.
Troisième point et non des moindres: le chef de l’Etat a exhorté ses ministres à "appeler à voter sans barguigner pour le candidat qui sera face à Marine Le Pen, quel qu’il soit". Comme lui-même l’avait fait pour Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen en 2002 lorsqu’il était premier secrétaire du PS.
Pas de révolution aux législatives
S’il envisage tous les scénarios pour l’élection présidentielle, François Hollande a dit ne pas croire à un chamboulement du paysage politique au scrutin législatif, selon L’Opinion.
Celui qui se dit "de la vieille école" anticipe donc une Assemblée nationale partagée entre les partis de gauche et de droite traditionnels. Quand bien même Emmanuel Macron serait à l’Elysée.
Depuis le début de la campagne, François Hollande a multiplié les signes de soutien à son ancien ministre de l’Economie, sans appeler explicitement à voter pour lui. Façon de ne pas donner prise aux détracteurs d’Emmanuel Macron, rebaptisé "Emmanuel Hollande" par François Fillon.
Le président a par contre mis en garde contre Marine Le Pen et critiqué ouvertement Jean-Luc Mélenchon.