"Porter une force et une ligne centrale": Élisabeth Borne se pose en "facteur d'équilibre" au sein du gouvernement

La ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne le 23 mai 2025 à l'Élysée - Leo VIGNAL / AFP
Depuis les débuts du gouvernement formé par François Bayrou, Élisabeth Borne a marqué des désaccords avec certains de ses collègues aux orientations droitières que ce soit sur le droit du sol ou le port du voile dans le sport. Face aux très médiatiques Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, elle cherche à défendre une ligne plus équilibrée.
Si la balance penche plus d'un côté que de l'autre, la numéro deux du gouvernement, qui ne s'exclut pas de la course pour l'Élysée, assure qu'elle peut toujours peser. "Je tiens ma place", dit-elle sur RTL ce jeudi 5 mai, se disant "très attachée à cette ligne centrale qu’Emmanuel Macron a incarné en 2017 et en 2022" lors des élections présidentielles.
Être un "facteur d'équilibre"
En ce sens, l'ancienne Première ministre appelle à "ne pas s'enfermer dans des réponses toutes faites" mais à incarner "cette force centrale". Laquelle est, à ses yeux, "un facteur d'équilibre pour notre pays, notre démocratie, qui peut faire des coalitions, qui peut trouver des accords à la fois avec la gauche modérée et la droite républicaine."
Reste à savoir si Élisabeth Borne réussira réellement à creuser son sillon. Car, au-delà du gouvernement, Gabriel Attal, qui préside le parti présidentiel et son groupe députés, s'est également lancé dans une offensive aux accents droitiers, symbolisée par sa proposition d'interdire le voile dans l'espace public pour les mineurs de moins de 15 ans. Là aussi, la ministre avait pris ses distances.