"On a de bonnes séries françaises": Borne pas favorable à la diffusion d'"Adolescence" dans les écoles

La ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, le 19 mars 2025 à la sortie de l'Élysée - Ludovic MARIN / AFP
Une série phénomène qui ne devrait pas faire son chemin jusqu'aux salles de classe françaises. La ministre de l'Éducation Élisabeth Borne, interrogée sur la mini-série britannique Adolescence, a confié ce jeudi 3 avril sur France 2, ne pas être favorable à sa diffusion dans les collèges et lycées hexagonaux, comme ça va être le cas au Royaume-Uni.
Assurant avoir vu la série, mais "pas en entier", la ministre a salué l'initiative des Britanniques. "C'est une bonne idée de sensibiliser tous les élèves aux risques des réseaux sociaux, de la violence, du sexisme, c'est ce que montre cette série", explique-t-elle.
"C'est bien de montrer concrètement quels sont les risques de tous ces réseaux sociaux et de sensibiliser nos élèves à la nécessité de prévenir ses violences", a-t-elle encore souligné.
Déjà "de bonnes séries françaises"
En revanche, Élisabeth Borne n'envisage pas de diffuser la série dans les salles de classe en France. "On a beaucoup de ressources pédagogiques", dit-elle, estimant également qu'il y a déjà "de bonnes séries françaises" sur le sujet, sans citer d'exemple.
Alors qu'une enseignante d'éducation physique et sportive du collège des Ormeaux de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) a été agressée par d'anciens élèves le 25 mars, la ministre de l'Éducation a redit sa "détermination à lutter contre toutes les formes de violences à l'école".
"Je voudrais exprimer tout mon soutien à cette professeure qui a été agressée sur un terrain de sport", a-t-elle réagi.
"Lutter contre les armes blanches à l'école"
"Il faut vraiment qu'on fasse bloc face à la violence", a appelé la ministre.
"En fin de semaine dernière, avec Bruno Retailleau, on a envoyé des instructions aux recteurs pour leur demander d'avoir des réunions pour apporter des réponses qui sont adaptées", a-t-elle rappelé, disant vouloir "aussi regarder à l'échelle d'un département quelles sont les établissements qui ont le plus de risques de violences".
"Par exemple, je souhaite lutter contre les armes blanches à l'école. (...) C'est notamment lors de ces réunions que peuvent être décidés des établissements sur lesquels on organise des contrôles aléatoires des sacs", suggère-t-elle.
La série Adolescence, disponible à la demande sur la plateforme Netflix depuis le 13 mars, avait déjà été vue par plus de 66 millions de personnes au 25 mars.