"Adolescence": pourquoi la mini-série à succès de Netflix interpelle la classe politique britannique

Violence chez les jeunes, places des réseaux sociaux, rôle des influenceurs misogynes... Tels sont les thèmes, très contemporains, de la série Adolescence. Le succès de cette mini-série britannique en quatre épisodes d'environ une heure, diffusée sur Netflix, résonne jusque dans les sphères du gouvernement.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, lui-même, a ainsi déclaré avoir regardé la série avec ses deux enfants, âgés de 16 et 14 ans, comme le relaie BBC News.
Keir Starmer assure qu'il compte s'emparer de ce fait de société et estime qu'il est "important de s'attaquer à ce problème émergent et croissant". Selon Keir Starmer, la violence de jeunes gens influencés par des contenus en ligne est "odieuse".
"Violence contre les filles"
Le sujet a été évoqué par la députée travailliste Anneliese Midgley lors des "Questions au Premier ministre" ce mercredi 19 mars. Pour elle, Adolescence "met en lumière la radicalisation masculine en ligne et la violence contre les filles". Les créateurs de la série ont de leur côté demandé que la série soit projetée au Parlement et dans les écoles "pour susciter le changement".
"C'est crucial car la situation ne fera qu'empirer", alerte Jack Thorne, co-créateur de la série avec l'acteur Stephen Graham. Tous deux se sont inspirés de deux faits divers survenus au Royaume-Uni pour écrire le scénario d'Adolescence.
Le pays a connu ces dernières années plusieurs crimes impliquants des adolescents, parfois très jeunes.
La mini-série britannique, disponible depuis le jeudi 13 mars sur Netflix, bat tous les records sur la plateforme de streaming. A travers ses quatre épisodes tous filmés en plan-séquence, Adolescence raconte l'enquête après de la mort d'une adolescente poignardée. Le principal suspect est un de ses camarades d'école âgé de 13 ans.