Il trouvait sa sœur "ennuyante": un adolescent condamné pour meurtre au Royaume-Uni

Pour expliquer son geste, le jeune homme de 17 ans a expliqué avoir été maltraité par sa sœur pendant de nombreuses années. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Pour le juge qui a prononcé la peine, les parents ont perdu deux enfants dans cette affaire. La victime de 19 ans, mais aussi le coupable, qui n'est autre que son frère de 17 ans. Au Royaume-Uni, un adolescent a été condamné ce lundi 10 mars à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir étranglé puis poignardé sa sœur à mort, racontent divers médias britanniques dont la BBC.

La scène s'est déroulée au sein du pavillon où ils avaient emménagé avec leur mère depuis le divorce de leurs parents. Comme il l'a expliqué devant la cour, le 20 octobre dernier, alors que leur mère n'était pas présente, le jeune homme est allé rejoindre sa sœur dans le salon et lui a demandé s'il pouvait s'entraîner à lui bloquer la tête.

"Elle a accepté, nous avons déjà fait cela auparavant et lorsqu'elle avait besoin que je m'arrête, nous avions un accord selon lequel elle me tapait sur le bras", a-t-il précisé.

"Frustration et rancœur"

Mais cette fois-ci, détaille l'adolescent, il décide de ne pas interrompre son étranglement malgré les demandes de sa sœur et se met à la poignarder: "Je voulais la tuer. J'en avais marre de la manière dont elle me traitait depuis des années et plus récemment."

Selon le récit de la BBC, le jeune homme a par la suite appelé la police pour déclarer qu'il avait bel et bien voulu "tuer sa sœur", atteinte d'un déficit de l'attention et hyperactive, parce qu'il la trouvait "ennuyante".

Lors du procès, son avocat a avancé que son client avait passé énormément de temps à jouer aux jeux vidéo, au point d'en arriver à ne plus dissocier réalité et fiction. "Il ne savait pas comment gérer son sentiment croissant de frustration et de rancœur envers sa sœur", a-t-il encore plaidé.

Le jeune homme de 17 ans a finalement écopé de la réclusion criminelle à perpétuité et ne pourra pas formuler de demande de remise en liberté avant dix ans et cinq mois.

Elisa Fernandez