Mathilde Panot appelle les militants et électeurs socialistes à "rompre les rangs" après le rejet de la motion de censure LFI

Alors que la motion de censure déposée par la France insoumise a été rejetée à 18 voix près, la présidente des députés LFI a dénoncé "la responsabilité historique" des dirigeants du PS.

"Il s'en est fallu de peu." La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a réagi après le rejet de la motion de censure du gouvernement Lecornu II déposée par LFI. Un rejet qui s'est joué à 18 voix près, notamment en raison du Parti socialiste qui a refusé de voter en faveur de cette censure. Mathilde Panot a dénoncé "la responsabilité historique" des dirigeants du Parti socialiste dans cette non-censure.

"Nous aurons besoin de tout le monde", scande Mathilde Panot. En ce sens, La France insoumise appelle "toutes celles et tous ceux, notamment la jeunesse socialiste, qui souhaitait que les socialistes censurent ce gouvernement de rompre les rangs avec la direction du Parti socialiste et de venir aider le pôle de résistance."

Sans censure et donc démission du gouvernement, LFI déposera ce jeudi 16 octobre une motion de destitution du président de la République et appelle à se préparer pour le futur "affrontement électoral avec l'extrême droite" qui est "inéluctable".

Pour LFI, le PS ne porte plus le programme du NFP

"Nous incarnons à la fois l'alternative au macronisme mais aussi à l'extrême droite autour du programme du Nouveau Front populaire. Plus que jamais, un autre monde est possible."

Et pour Mathilde Panot, le programme de NFP n'est aujourd'hui plus porté par le PS, qui s'est en détaché dès lors qu'ils ont refusé la censure. "Le Parti socialiste a posé un acte aujourd'hui. Et cet acte est celui d'un accord de non-censure avec les macronistes" assure-t-elle, bien que le Parti socialiste se réserve le droit de censurer le gouvernement si le texte final de projet de loi du budget 2026 ne respecte pas les engagements pris par Sébastien Lecornu.

Au sein du Parti socialiste, sept députés frondeurs ont voté en faveur de la motion de censure malgré les directives de leur parti.

Juliette Moreau Alvarez