Loi d'urgence pour la reconstruction: Béchu va "présenter un texte" en Conseil des ministres ce mercredi

Le ministre français de la Transition écologique Christophe Béchu à l'Assemblée nationale à Paris, le 9 mai 2023 - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP
À peine annoncé, déjà présenté. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires indique sur LCI qu'il dévoilera un texte ce mercredi en Conseil des ministres pour accélérer la reconstruction des bâtiments détruits en marge des émeutes intervenues après la mort de Nahel.
La veille, devant un parterre de plus de 200 maires, Emmanuel Macron avait évoqué ce projet de loi depuis l'Élysée. Christophe Béchu, qui a travaillé dessus pendant "une partie de la nuit" avec ses équipes, en détaille les objectifs: "accélérer de manière extrêmement rapide la reconstruction à l'identique de ce qui a été démoli".
"On devrait pouvoir écraser les délais d'une manière qui soit extrêmement forte", avance le secrétaire général d'Horizons.
Plus d'un millier de bâtiments publics dégradés
Il s'agit, poursuit-il, "de sécuriser des travaux de confortement, de relogement dès maintenant parce qu'on a des problématiques qui, pour certaines n'attendent pas." Il y a des "besoins d'urgence" appuie le ministre, prenant l'exemple des écoles qui ont brûlé - "près d'une centaine" dans l'Hexagone.
Le chantier est important: "plus d'un millier" de bâtiments publics ont été dégradés depuis le début des émeutes, selon les chiffres donnés par Christophe Béchu. D'après lui, le texte permettra d'indiquer à "l'ensemble des préfets comment accueillir les demandes des élus, comment accélérer les procédures, comment utiliser les leviers qui existent".
Ainsi, "on va répondre à la première demande du président de la République sur l'urgence", indique-t-il, avant d'évoquer la seconde: Emmanuel Macron a "aussi dit qu'on ne pourrait pas laisser seuls les maires qui vont se retrouver en difficulté pour financer une partie de ces travaux".
"On n'a pas vocation à se substituer à des assurances"
Dès lors, le bras droit d'Édouard Philippe veut éviter que les "habitants" et les "maires" subissent une "double peine" en étant "privés des équipements dont ils ont besoin". Néanmoins, "l'état d'esprit du gouvernement, ce n'est pas: 'une partie de ces quartiers compliqués ont brûlé, on va sortir le carnet de chèques'", prévient-il.
Et de résumer son propos ainsi: "On n'a pas vocation à se substituer à des assurances, on n'a pas vocation à se substituer à des collectivités locales qui décideraient déjà d'aller donné un coup de main, mais les communes ne doivent pas se retrouver avec une facture à la fin".
Les détails du calendrier législatif du texte seront "précisé[s] dans la journée", a par ailleurs fait savoir Christophe Béchu, tout en indiquant que "les angles qui ne sont pas couverts" par cette première mouture feront également "l'objet de dispositions législatives".