Participants, forces de sécurité... Ce que l'on sait sur le meeting "de soutien" à Marine Le Pen

Le Rassemblement national réunit ses militants et électeurs ce dimanche à Paris pour un meeting "de soutien" à Marine Le Pen dont la candidature à la présidentielle de 2027 est à ce stade empêchée par sa récente condamnation.

Le Rassemblement national organise ce dimanche 6 avril à 15h place Vauban dans le 7e arrondissement à Paris un meeting de soutien à Marine Le Pen. Condamnée en première instance à une peine d'inéligibilité de 5 ans avec exécution provisoire dans l'affaire des assistants parlementaires européens, la cheffe des députés RN a annoncé faire appel et dénoncé une "décision politique" des magistrats.

Le président du parti Jordan Bardella, à l'initiative de cette "mobilisation populaire et pacifique", réfute "tout coup de force" et défend celle-ci au nom de "l'expression de la démocratie".

Environ 8.000 participants attendus

Plusieurs sources policières indiquent à BFMTV que les organisateurs du meeting "de soutien" ont fait savoir à la préfecture de police qu'ils s'attendent à une venue d'environ 8.000 personnes.

Selon ces mêmes sources, il n'y a pas de menace caractérisée à ce stade bien que le service d'ordre du Rassemblement national a indiqué à la préfecture de police qu'ils seront vigilants sur les profils à risque et qu'ils participeront au filtrage des militants.

"La place Vauban est immense, les avenues aux alentours très larges, donc ce sont des lieux relativement faciles à sécuriser avec des unités de forces mobiles", confie l'une des sources policières à BFMTV.

"Pas de crainte particulière" pour la préfecture de police

Au-delà de l'aspect sécuritaire, ce seront également les termes employés par Marine Le Pen et les responsables du parti à l'encontre de la magistrature ainsi que la réaction de la foule qui seront observés. Plusieurs partis d'opposition s'inquiètent en effet des déclarations que pourraient tenir Marine Le Pen et les autres cadres du RN et qui pourraient tourner à la "trumpisation", en référence au discours de Donald Trump et à l'assaut du Capitole en janvier 2021.

"À ce stade nous n'avons pas de crainte particulière, mais ce n'est pas parce que nous n'en avons pas que nous ne sommes pas vigilants et déterminés à faire en sorte que tout le monde puisse librement s'exprimer dans Paris dimanche", a déclaré le préfet de police Laurent Nunez sur BFMTV, évoquant un dispositif policier "important".

En parallèle de ce meeting, des organisations de jeunesse ont appelé les partis de gauche à un rassemblement ce dimanche place de la République à Paris "contre l’extrême droite". La France insoumise et les Écologistes ont fait savoir dans la foulée qu'ils participeront à ce rassemblement.

En outre, Laurent Nunez a également indiqué sur notre antenne n'avoir - à ce stade - "pas repéré d'appels qui laisseraient à penser qu'un camp pourrait aller perturber la manifestation d'un autre camp".

Alexandra Gonzalez et Mélanie Bertrand