BFMTV
Politique
en direct

Retraites: Bergé assure ne "pas avoir peur du vote", Bompard l'accuse de "mentir"

Retraites: Bergé assure ne "pas avoir peur du vote", Bompard l'accuse de "mentir"

Manuel Bompard à l'Assemblée nationale le 21 juin 2022

Les membres de l'exécutif multiplient les déplacements ce jeudi et veulent montrer l'image d'un pouvoir au travail, loin des polémiques. Et pourtant, Élisabeth Borne semble toujours plus fragilisée après le recadrage d'Emmanuel Macron en Conseil des ministres ce mardi.

L'ESSENTIEL

  • Macron au sommet de la communauté politique européenne en Moldavie, Borne à Angers pour un déplacement consacré à la petite enfance, Véran sur les terres du RN dans le Pas-de-Calais, Darmanin en Nouvelle-Calédonie pour discuter de l'avenir de l'archipel... L'exécutif se déploie sur le terrain ce jeudi et veut montrer l'image d'un gouvernement au travail, loin des polémiques du moment.
  • Après avoir l'avoir recadrée en Conseil des ministres au sujet de sa stratégie pour contrer l'extrême droite, Emmanuel Macron a assuré ce mercredi que la Première ministre a "toute [sa] confiance". Notre article
  • "Nous œuvrons très étroitement ensemble", a également déclaré la cheffe du gouvernement à l'occasion d'une interview pour Ouest-France. Notre article
  • Les parlementaires de la commission des affaires sociales ont adopté ce mercredi dans une ambiance houleuse la proposition de loi du groupe Liot pour abroger la réforme des retraites, sans l'article qui veut mettre fin aux 64 ans. Notre article

Ce direct est terminé

Ce jeudi matin, Yaël Braun-Pivet a annoncé qu'elle devrait déclarer irrecevable la mesure d'abrogation de la retraite, via l'amendement déposé par Charles de Courson.

De son côté, la Première ministre a de nouveau voulu rassurer sur sa relation de travail avec Emmanuel Macron. Elle a dit, à BFMTV, avoir une "relation très fluide avec le président de la République".

Merci de nous avoir suivis sur BFMTV.com.

Élisabeth Borne assure avoir une "relation très fluide avec le président de la République"

La Première ministre se veut rassurante. Elle a déclaré ce vendredi, lors d'un entretien avec la presse ce jeudi, entretenir une "relation très fluide avec le président de la République", a appris BFMTV, après avoir été recadrée en Conseil des ministres par Emmanuel Macron mardi pour ses propos sur le RN "héritier de Pétain".

Elle est par ailleurs revenue sur les méthodes du groupe parlementaire Liot sur la réforme des retraites, estimant "préoccupant la façon dont certains s’assoient sur toutes les règles".

La cheffe du gouvernement s'est également dite déterminée de la trajectoire budgétaire menée par l'exécutif: "quelle que soit la décision de Standard and Poor's demain, cela ne change rien à  notre détermination à tenir nos objectifs de finances publiques."

Après la publication des noms des députés qui ont voté contre l'abrogation de la réforme des retraites, une élue Renaissance parle de "dégoût"

Les député LFI Thomas Portes ce mercredi et Sylvie Ferrer ce jeudi ont partagé sur leur compte Twitter la liste (disposnible sur le site de l'Assemblée nationale) des députés de la commission des Affaires sociales qui ont voté contre l'abrogation de la réforme des retraites.

Le premier a tancé les macroniste qui doivent "assumer d'envoyer à la mort 15.000 personnes par an". La manœuvre a fortement déplu à la député Renaissance Nadia Hai.

"Honte. Dégoût. Et après, ça vient se plaindre d’être exclu de l’arc républicain…", a écrit l'élue des Yvelines sur son compte Twitter.

"Ça s’appelle le résultat d’un scrutin public. Ça existe depuis que l’Assemblée nationale existe et c’est heureux. Savoir ce que nos représentants votent est juste le fondement d’une démocratie", lui a répondu Manuel Bompard, le patron de LFI ce jeudi matin.

Aurore Bergé assure ne "pas avoir peur du vote" sur l'abrogation de la réforme des retraites, Manuel Bompard l'accuse de "mentir"

"Comment la présidente d’un groupe parlementaire peut-elle mentir de la sorte ? Il y’a eu un vote hier en commission. Le vote de l’Assemblée nationale est prévu jeudi prochain. Mais vous voulez l’empêcher en utilisant l’article 40 en violation de toutes les règles en vigueur", s'est agacé Manuel Bompard, le patron de La France insoumise sur son compte Twitter.

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet devrait dégainer en séance le 8 juin prochain l'article 40 de la Constitution coupant court aux débats sur l'abrogation de la réforme des retraites.

"Ils ont peur de tout, et surtout de la démocratie et du vote": le patron des députés socialistes se paie la macronie sur la réforme des retraites

"Désormais, pour les comprendre, il faut les lire à l'envers : ils ont peur de tout, et surtout de la démocratie et du vote", a grincé Boris Vallaud sur son compte Twitter en réaction à l'interview d'Aurore Bergé, la numéro 1 des députés Renaissance.

"On n'a peur de rien, on n'a surtout pas peur de la démocratie et du vote", a lancé l'élue macroniste sur BFMTV ce jeudi matin.

Les tensions sont à leur comble entre la Nupes et la majorité présidentielle, après de très vifs débats en commission des Affaires sociales sur la proposition de loi pour aborger la réforme des retraites.

"Emmanuel Macron ne supporte personne d'autre que lui-même": la colère de l'insoumise Clémence Guetté après les passes d'armes sur l'abrogation de la réforme des retraites

Clémence Guetté a chargé le président ce jeudi matin sur Sud radio, après les très vifs échanges entre la majorité présidentielle et la Nupes sur l'abrogation de la réforme des retraites en commission.

"Emmanuel Macron ne supporte personne d’autre que lui-même. Je pense qu’il s’est complètement isolé", a dénoncé la députée insoumise.

Si le président avait un temps appelé au "débat" sur la proposition de loi Liot pour revenir sur la retraite à 64 ans, la macronie a ferraillé pour éviter que le débat sur les retraites ne revienne dans l'hémicycle.

On vous explique tout ici.

"En toute logique", Braun-Pivet devrait déclarer irrecevable la mesure d'abrogation de la retraite à 64 ans

Invitée d'Europe 1, Yaël Braun-Pivet indique qu'en "toute logique", elle devrait déclarer irrecevable la mesure d'abrogation du report de l'âge légal de départ à la retraite, prévue par la proposition de loi Liot.

Supprimée par les macronistes et certains députés LR en commission ce mercredi, elle fera l'objet d'un amendement porté par le député Liot Charles de Courson. Yaël Braun-Pivet aura alors la main pour le déclarer irrecevable au titre de l'article 40. Cette disposition précise que toute proposition de loi qui présente une nouvelle charge financière pour l'État doit être compensée.

"Je prendrai ma décision formelle lorsque j'aurais vu cet amendement", temporise la présidente de l'Assemblée nationale, sans laisser réellement de place au doute, puisqu'elle juge cette mesure "inconstitutionnelle", "en ce qu'il est constitutif d'une charge".

La probabilité que l'article 1 soit examiné dans l'hémicycle? Elle est "très faible", répond-t-elle.

Pour Aurore Bergé, "il faut combattre l'extrême droite en montrant l'efficacité de notre politique"

Un discours en droite ligne de celui d'Emmanuel Macron. Invitée de BFMTV-RMC, Aurore Bergé juge qu'il "faut combattre l'extrême droite en montrant l'efficacité de notre politique". "Combattre l'extrême droite, c'est combattre leur démagogie, leur absence de propositions, c'est combattre tout simplement le risque qu'ils feraient prendre à notre pays si demain ils arrivaient au pouvoir".

"Ce n'est pas hurler, ce n'est pas vociférer", poursuit-elle, visant la stratégie des insoumis sur la réforme des retraites, qui "favorise la montée de l'extrême droite dans notre pays aujourd'hui".

Aurore Bergé estime que la majorité "n'a rien truqué", lors de la séance en commission des affaires sociales

"On a rien truqué, on n'a pas manoeuvré", défend Aurore Bergé sur BFMTV-RMC, après en commission des affaires sociales de la proposition de loi Liot, vidée de sa substance au passage par les macronistes et certains députés LR. C'est-à-dire de  son article 1 qui vise à l'abrogation du report de l'âge légal de départ à la retraite. 

"On a siegé à l'Assemblée nationale, nous dans le calme, et on a voté", déclare la cheffe de file des députés Renaissance qui a dénonce des "pressions" des députés de gauche.

"Ce vote, hier en commission des affaires sociales, a dit que dans cette commission qui représente tous les groupes politiques à proportion de leur nombre à l'Assemblée nationale ne souhaitait pas abroger la réforme des retraites", conclut-elle.

Aurore Bergé: "On n'a peur de rien, on n'a surtout pas peur de la démocratie et du vote"

"On n'a peur de rien, on n'a surtout pas peur de la démocratie et du vote", déclare Aurore Bergé sur BFMTV-RMC, après le vote en commission des affaires sociales de la proposition de loi Liot, vidée de sa substance au passage par les macronistes et certains députés LR. C'est-à-dire de son article 1 qui vise à l'abrogation du report de l'âge légal de départ à la retraite.

"Il y a eu un vote", insiste Aurore Bergé, en droite ligne des autres élus macronistes interrogés ce matin dans les matinales, même si les oppositions pointent qu'aucun vote sur la réforme des retraites n'a eu lieu à l'Assemblée nationale. 

La cheffe de file des députés Renaissance vise les insoumis:

"En vérité, quand la démocoratie parle, quand un vote a lieu et mais qu'il ne leur convient pas, alors ils considèrent qu'il n'y a pas de démocratie."

"Il y a eu un vote": Braun-Pivet refuse l'idée d'un "déni de démocratie" après la séance en commission des affaires sociales

Invitée d'Europe 1, la présidente de l'Assemblée nationale revient sur la séance en commission des affaires sociales de ce mercredi, laquelle portait sur l'étude de la proposition de loi Liot consistant notamment à abroger le report de lâge légal de départ, prévu par la réforme des retraites.

Les Marcheurs ont vidé le texte de sa substance en supprimant son article 1 qui vise à l'abrogation de la mesure d'âge. Cela, dans l'optique de pouvoir avoir la main en séance publique le 8 juin prochain, lorsque le groupe Liot réintroduira sa mesure par voie d'amendement.

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet pourra alors la déclarer irrecevable au titre de l'article 40. Invitée d'Europe 1, cette dernière refuse "tout déni de démocratie", même si les oppositions pointent qu'aucun vote sur la réforme des retraites n'a eu lieu à l'Assemblée nationale.

"Il y a eu une discussion sur une PPL visant à abroger la réforme des retraites. Il y a eu un vote, à scrutin public très clair, qui a rejeté cet article 1. Il y a un vote, c'est démocratique et on cri au déni de démocratie. C'est incompréhensible pour moi et très dangereux, parce que c'est mensonger et ça induit la population en erreur", estime-t-elle, avant d'ajouter:

"Hier, ce qui s'est passé, c'est le strict respect de nos règles, de notre réglement et de notre démocratie."

Franck Riester dénonce des "pressions" et des "menaces" de la Nupes en commission des affaires sociales ce mercredi

Invité de Public Sénat, Franck Riester dénonce des "des pressions, des menaces", dont auraient été victimes, selon lui, les députés de la majorité ce mercredi en commission des affaires sociales lors des débats autour du texte Liot, consistant notamment à abroger le report de l'âge légal de départ à la retraite. Un discours en droite ligne de celui d'Aurore Bergé, présente ce jour-là et cheffe de file des députés Renaissance.

"La Nupes, Louis Boyard (député insoumis) n'arrêtait pas de s'agiter", déplore le ministre des Relations avec le Parlement, précisant néanmoins qu'il a regardé les échanges "par vidéo". "Mais on voit bien que les témoignages qui nous sont rapportés des députés de la majorité, c'est clairement une pression très forte", insiste-t-il néanmoins.

Pour Franck Riester, "les oppositions et notamment la Nupes ont du mal avec le vote"

Guerre des mots. Sur France Info, le député insoumis Alexis Corbière vient de dénoncer des "macronistes mauvais joueurs", après que ces derniers ont adopté - avec certains députés LR - la proposition de loi Liot en commission des affaires sociales, en la vidant au passage de sa substance.

C'est-à-dire de son article 1, visant à supprimer le report de l'âge légal de départ à la retraite.

"C'est un sujet qui est un peu électrique, mais il y a eu un travail en commission, il y a eu un vote avec une majorité de députés en commission qui ont effectivement supprimé cet article 1", a d'abord répondu Franck Riester, ministre des Relations avec le Parlement, sur Public Sénat.

Avant de juger que "les oppositions et notamment la Nupes ont du mal avec le vote et à accepter ce vote."

Abrogation de la retraite à 64 ans: Alexis Corbière dénonce "des macronistes mauvais joueurs"

Les débats en commission des affaires sociales ce mercredi autour de la proposition de loi Liot ont tourné à la foire d'empoigne, avec en point d'orgue le départ des députés de gauche qui ont dénoncé "des magouilles". La majorité et certains députés LR ont voté un amendement de suppression de la mesure consistant à abroger le report de l'âge légal de départ à la retraite.

Objectif de la manœuvre: pousser le groupe Liot à présenter une nouvelle fois sa mesure, mais cette fois-ci à partir d'un amendement en séance publique, déjà annoncé par le parlementaire Liot Charles de Courson. Dans ce cas de figure, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet pourra le déclarer irrecevable, au titre de l'article 40, comme le prévoient les troupes présidentielles depuis plusieurs jours.

"Qu'est-ce qu'ils craignent? Que le 8 juin, ils soient minoritaires", fustige le député insoumis Alexis Corbière sur France Info, dénonçant des "macronistes mauvais joueurs".

"Comme ils ne veulent pas subir une défaite, comme ils craignent la démocratie, hier, ils ont triché - ou ils ont tordu - le règlement".

Élisabeth Borne affirme qu'elle travaille "très étroitement" avec Emmanuel Macron

La Première ministre, interrogée dans le journal régional Ouest-France, est revenue sur le recadrage d'Emmanuel Macron en Conseil des ministres sur ses propos liant le Rassemblement national à Pétain.

"Il m'a assuré de sa confiance et a déclaré que s'il avait eu quelque chose à me dire, il l'aurait fait en tête-à-tête. Certains, manifestement, ont dû mal comprendre (...) Nous œuvrons très étroitement ensemble", a rappelé Élisabeth Borne.

>> Notre article

Macron assure que Borne a "toute sa confiance", malgré son recadrage en Conseil des ministres

Emmanuel Macron a assuré ce mercredi qu'Élisabeth Borne avait "toute sa confiance", au lendemain d'un Conseil des ministres durant lequel il l'a déjugée sur sa stratégie pour contrer le Rassemblement national, qualifié par la cheffe du gouvernement d'"héritier de Pétain" ce dimanche.

>> Notre article

Le texte du groupe Liot adopté en commission, sans l'article pour abroger le report de l'âge légal

Tranchée dans une atmosphère électrique. Les élus de la Commission des affaires sociales ont adopté mercredi la proposition de loi du groupe Liot sur l'abrogation de la réforme des retraites, sans son article premier, qui voulait revenir sur le recul de l'âge de départ.

Ce vote a tout d'une victoire à la Pyrrhus pour les oppositions qui veulent revenir sur la retraite à 64 ans, point qui reste massivement rejeté après son abrogation express en avril dernier.

>> Notre article

Bonjour à toutes et à tous!

Bienvenue dans ce live consacré à l'actualité politique de ce jeudi. Elle est marquée par les interrogations autour du couple Macron-Borne, après que le président de la République a recadré sa Première ministre en Conseil des ministres mardi, concernant sa stratégie pour contrer l'extrême droite.

Le chef de l'État a ensuite assuré que la cheffe du gouvernement avait "toute [sa] confiance", et l'interessée a expliqué qu'elle travaillait "très étroitement" avec ce dernier. La Première ministre sera sûrement interrogée sur cet épisode à l'occasion de son déplacement à Angers.

L'actualité politique est également marquée par l'adoption de la proposition de loi Liot en commission des affaires sociale. Ce texte a cependant été vidé de sa substance par les macronistes, qui ont adopté avec l'aide de certains députés LR, un amendement de supression de la mesure abrogeant le report de l'âge légal de départ à la retraite.

BFMTV