"Un homme de droit et de droiture": Emmanuel Macron rend hommage à Jean-Louis Debré, mort à 80 ans

Emmanuel Macron a salué mardi la mémoire de l'ancien président de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, qui a, selon lui, "consacré sa vie à une certaine idée de la France".
"Une vie de fidélité, de rigueur, généreuse et libre. Il était un homme de droit et de droiture", a dit le chef de l'Etat sur X au sujet de l'ancien responsable politique gaulliste et chiraquien, décédé dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 80 ans.
La famille de l'ancien élu de l'Eure a annoncé le décès mardi matin à LCI, dirigée par l'un de ses fils, le journaliste Guillaume Debré. L'actuelle présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déploré la perte d'un "immense serviteur de l'État", évoquant "un amoureux de la République".
Un hommage rendu au Parlement
L'Assemblée nationale lui a rendu hommage et respecté une minute de silence avant la séance de questions au gouvernement. Le Sénat le fera également.
Le chef du gouvernement, François Bayrou, a souligné son "esprit particulier" et "la profondeur" de son "engagement". "C'était un personnage truculent et assez unique (...) héritier d'une grande famille politique", a commenté sur France Inter l'ancien Premier ministre et maire du Havre, Édouard Philippe.
Le fils de Michel Debré, rédacteur de la Constitution de la Ve République et premier chef de gouvernement de Charles de Gaulle en 1959, était un proche de Jacques Chirac, dont il fut conseiller dès les années 1970.
Docteur en droit sans avoir passé le bac, magistrat instructeur puis député (1986), soutien de Jacques Chirac dans sa guerre interne à droite avec Édouard Balladur, il fut nommé ministre de l'Intérieur de 1995 à la dissolution de l'Assemblée nationale de 1997, marquant l'opinion publique par l'évacuation de sans-papiers occupant l'église Saint-Bernard à Paris.
Accédant à la présidence de l'Assemblée nationale après la réélection de Jacques Chirac en 2002, Jean-Louis Debré y gagna une image plus consensuelle et fut ensuite nommé à la présidence du Conseil constitutionnel (2007-2016).