Tombes juives profanées: Hollande affirme que "rien ne sera toléré"

Le président François Hollande a exprimé sa fermeté au lendemain de la profanation d'un cimetière juif, indiquant qu'il se montrerait tout aussi intransigeant avec les actes anti-musulmans.

Au lendemain de la profanation de centaines de tombes juives à Sarre-Union, le président de la République François Hollande a fait part de sa colère. Cet acte "appelle la réaction la plus forte de la part des pouvoirs publics pour rechercher les auteurs de telles abjections, mais aussi de toute la communauté nationale. J'appelle à un sursaut de la communauté nationale. Il ne peut pas être toléré des actes antisémites dans notre pays".

Le chef de l'Etat a rappelé avec fermeté qu'il y a "eu aussi des actes anti-musulmans, des actes anti-religieux, et ils sont tout aussi inacceptables. Rien ne sera toléré. Rien ne sera laissé sans réaction."

Volonté d'union nationale

Il s'est ensuite adressé à la communauté juive, pour qui "la France a la considération la plus forte, comme d'ailleurs à l'égard de tous les citoyens français", a poursuivi avec prudence François Hollande, montrant ainsi qu'il ne faisait pas de la communauté juive une catégorie à part parmi les Français.

Une volonté manifeste de ne pas opposer une communauté à une autre, tandis que plus tôt dans la matinée, le Premier ministre Manuel Valls s'était montré moins équivoque, appelant l'Islam de France à "prendre ses responsabilités" pour lutter contre "l'islamo-fascisme".

"Si les conditions le permettent", il a enfin confié qu'il se rendrait mardi dans le Bas-Rhin lors d'une cérémonie en hommage aux morts dont les tombes ont été profanées dimanche.

A. G.