Scandale de corruption au Parlement européen: Macron appelle à ne pas jeter "de soupçon généralisé"

"Toutes les institutions doivent en permanence se poser cette question". Emmanuel Macron a été invité à réagir ce jeudi soir à l'enquête portant sur de gros versements qu'aurait effectués le Qatar pour influencer des décisions européennes. Eva Kaili, vice-présidente de l'institution, a été inculpée pour "corruption" et écrouée.
"Je veux saluer le sérieux avec lequel la présidente (Roberta Metsola, NDLR) a pris ce sujet dès le début, l'extrême gravité et la détermination qu'elle a montré", a d'abord déclaré le président de la République.
Des "réformes d'ampleur" en 2023 pour le Parlement européen
La présidente du Parlement européen a annoncé des "réformes d'ampleur" pour 2023. Elle a notamment mentionné le renforcement de la protection des lanceurs d'alerte et l'interdiction des groupes d'amitié non-officiels avec des pays tiers.
"Il ne faut pas simplement jeter une espèce de soupçon généralisé sur tout le monde", a néanmoins ajouté Emmanuel Macron, interrogé alors sur le risque de voir d'autres institutions européennes éclaboussées par ce scandale.
Le chef de l'État a également ajouté que le parti Renew Europe et En marche aux européennes 2019 "a fait campagne sur justement la création d'un équivalent européen de la Haute autorité de la transparence de la vie publique".
"Il ne m'appartient pas de là où je suis et au moment où l'on se parle de dire ce qu'il faut faire pour le Parlement, c'est au Parlement de le dire", a néanmoins précisé le chef de l'État.