Parlement européen: la vice-présidente Eva Kaili face à un nouveau front judiciaire

Eva Kaili, le 7 décembre 2022, au Parlement européen. - Eric VIDAL / EUROPEAN PARLIAMENT / AFP
L'horizon de l'eurodéputée grecque Eva Kaili, écrouée dans un scandale de corruption présumée au Parlement européen impliquant le Qatar, s'est assombri ce jeudi avec sa mise en cause dans une autre affaire, liée à des soupçons de fraude.
Déchue mardi de sa vice-présidence du Parlement européen, l'élue socialiste de 44 ans est actuellement détenue en Belgique dans le cadre d'un "dossier de corruption, blanchiment d'argent et organisation criminelle" au sein de l'institution européenne.
L'affaire a provoqué une onde de choc à Bruxelles et Strasbourg, poussant la présidente de l'assemblée, Roberta Metsola, à annoncer des "réformes d'ampleur" pour 2023.
"Corruption" et "blanchiment d'argent"
Eva Kaili fait aussi l'objet d'une enquête préliminaire du parquet financier d'Athènes pour "corruption" et "blanchiment d'argent" en coopération avec la justice belge, selon une source judiciaire.
Mais sur un nouveau front, le parquet européen a réclamé jeudi la levée de son immunité parlementaire ainsi que celle d'une autre eurodéputée grecque, Maria Spyraki, dans une affaire portant cette fois sur des "soupçons de fraude" dans la rémunération d'assistants parlementaires. Ces soupçons font suite à un rapport de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF).
"J'accepte avec joie la levée de mon immunité pour prouver qu'il n'y a pas un seul euro litigieux", a réagi dans un communiqué Maria Spyraki, une eurodéputée du PPE (droite européenne), affirmant par ailleurs "n'avoir rien à voir avec le 'Qatargate'".