Gouvernement: les partis politiques partagés après leur réunion avec Macron

L'ESSENTIEL
- Emmanuel Macron a réuni les ténors des partis, hors LFI et RN, à l'Élysée autour d'une même table. Lire l'article
- Le chef de l'État leur a fait part de son souhait de nommer un nouveau Premier ministre "dans les 48 heures". Lire l'article
- Le président de la République a également affirmé "sa volonté de ne pas redissoudre l'Assemblée nationale jusqu'en 2027". Lire la brève
- Jean-Luc Mélenchon redoute de son côté que le Nouveau front populaire soit "détruit par le ralliement" à Emmanuel Macron. Lire l'article
Après avoir réuni les partis, Macron veut nommer un Premier ministre "dans les 48 heures"
Ce direct consacré à l'actualité politique est terminé. Emmanuel Macron a annoncé aux chefs des partis politiques réunis à l'Elysée vouloir nommer "dans les 48 heures" un nouveau Premier ministre qui sera ensuite chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure, arrachant quelques timides avancées.
Le chef de l'Etat a débattu pendant plus de deux heures et demie avec toutes les formations à l'exception du Rassemblement national et de La France insoumise.
Alors qu'Olivier Faure estime que "les choses ont plutôt avancé" sur un "échange de bons procédés", Marine Tondelier a tempéré cet optimisme en déplorant que le camp présidentiel ne soit, lui, prêt à "aucun compromis, aucune concession". Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a quant à lui appelé à ce que le Nouveau Front populaire "se maintienne". Merci de nous avoir suivi sur BFMTV.com, vous pourrez suivre à nouveau demain les prochains rebondissements de la vie politique française.
Jérôme Guedj (PS), Aurore Bergé (Ensemble), Charles de Courson (Liot): les invités qui pensent pouvoir trouver des convergences pour parvenir à un accord de non-censure
En fin d'émission, Benjamin Duhamel a interrogé les invités pour savoir si, à l'issue de ces débats, ils ont "le sentiment qu'il y a des capacités à créer des convergences".
"Qui a eu le sentiment ce soir de pouvoir créer des ponts pour arriver à un accor de non-censure, un accord technique, quelque chose qui permettrait de sortir la France de l'instabilité?", leur demande le journaliste de BFMTV.
À cette question, les députés Jérôme Guedj (PS), Aurore Bergé (EPR) et Charles de Courson (Liot) ont levé la main.
"Vous instrumentalisez la question des droits des femmes": échange tendu entre Manon Aubry et Sarah Knafo
"Vous êtes en train de couper du reste du peuple", a lancé l'eurodéputée Sarah Knafo à l'eurodéputée LFI Manon Aubry, à propos de la question des violences sexuelles, un sujet lié selon elle à la question migratoire.
"Vous êtes mal placée sachant que vous êtes dans un parti dont le leader est lui-même poursuivi pour violences sexuelles", lui a répondu Manon Aubry, faisant référence à Éric Zemmour. Si le leader de Reconquête est accusé par plusieurs femmes d'agressions sexuelles, il ne fait l'objet à ce stade d'aucune poursuite.
"Ce que vous faîtes, d'instrumentaliser la question des droits des femmes pour servir vos obsessions racistes et xénophobes c'est insupportable", a encore lancé Manon Aubry, "vous utilisez les droits des femmes comme de la chair à canon électoral et je serai toujours sur votre passage pour ne pas laisser faire."
Réforme des retraites: Jérôme Guedj (PS) préfère une "avancée qui permette l'accord de non-censure" plutôt que "chacun campe sur ses positions"
Le patron des socialistes Olivier Faure plaide pour une "conférence de financement" sur la réforme des retraites, une position proposée par les organisations syndicales que soutient également le député Jérôme Guedj.
"Quand j'entends Sophie Binet la patronne de la CGT et la CFDT dire 'du moment qu'on rouvre le débat', elle a dit moi je suis favorable à une conférence de financement", a-t-il déclaré, "si on peut aboutir sur une avancée qui permette l'accord de non censure alors je préfère prendre cet avantage plutôt que chacun campe sur ses positions."
"Il y a une majorité à l'Assemblée nationale pour abroger la réforme des retraites", a déclaré de son côté l'eurodéputée LFI Manon Aubry.
"Nous sommes toujours ensemble": Sandrine Rousseau réfute toute "différence de fond" entre les partis du NFP
La députée Sandrine Rousseau, si elle reconnaît "une différence de stratégie" entre la France insoumise et les autres partis de gauche après la censure du gouvernement, elle réfute toute "différence de fond".
"Aucune force politique du Nouveau Front populaire n'a dit qu'il irait au gouvernement", a-t-elle déclaré, "Aujourd'hui et à l'heure où je vous parle nous sommes toujours ensemble (...) nous tenons et nous tenons de manière solide."
Réunion de partis à l'Élysée: Manon Aubry déplore un "sketch affligeant qui remet Emmanuel Macron au centre du jeu"
L'eurodéputée LFI Manon Aubry déplore un "sketch affligeant qui remet Emmanuel Macron au centre du jeu" après la réunion de partis politiques à l'Élysée, réunion à laquelle ont participé le PS, les Écologistes et le PCF.
Manon Aubry note toutefois qu'à l'issue de cette nouvelle réunion avec Emmanuel Macron, "il y a un retour sur une position originelle du Nouveau Front populaire qu'est de dire 'on est là pour défendre ce pourquoi on a été élu et on ne va pas s'amuser à faire un gouvernement avec les macronistes'".
"L'Assemblée BFM": suivez notre soirée spéciale avec l'ensemble des formations politiques
BFMTV met en place une nouvelle grande émission spéciale "L’Assemblée BFM" présentée par Benjamin Duhamel. Alors que la nomination du prochain Premier ministre approche, BFMTV réunit des représentants de toutes les formations politiques pour débattre.
"Elle a clarifié la situation politique": Hollande "ne regrette pas" d'avoir voté la motion de censure
Dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien, François Hollande "ne regrette pas" d’avoir voté la censure contre le gouvernement de Michel Barnier.
"Elle a clarifié la situation politique", a estimé l'ancien président et député socialiste.
Mélenchon appelle le PS, les Écologistes et le PCF à "revenir à la raison et à la maison" après leur rencontre avec Macron
Jean-Luc Mélenchon a pris la parole ce soir sur X pour évoquer la nouvelle réunion qui s'est tenue aujourd'hui à l'Élysée entre Emmanuel Macron et la plupart des formations politiques, à l'exception du RN et de LFI.
"Cinq jours et deux rencontres à l’Élysée pour comprendre que le problème c'est Macron! Maintenant c'est clair? Il ne faut plus l'aider à gagner du temps et masquer son coup de force contre le résultat des législatives. Pas d'accord de coalition! Pas de "non censure". Revenez à la raison et à la maison!", écrit le chef de file des insoumis.
"Intéressant", "aucun compromis": les partis politiques partagés à leur sortie de réunion avec Macron
Après plus de deux heures de réunion, la plupart des partis de l'Assemblée nationale - à l'exception de LFI et du RN - sont ressortis mitigée de leur entretien avec le président de la République.
Emmanuel Macron et François Bayrou se sont vus en fin de matinée avant la réunion avec les partis politiques
Le président de la République Emmanuel Macron et François Bayrou se sont vus aujourd'hui en fin de matinée avant la réunion avec les partis politiques, a appris BFMTV, confirmant une information du Parisien.
Emmanuel Macron a souligné "sa volonté de ne pas redissoudre l'Assemblée nationale jusqu'en 2027"
Emmanuel Macron a souligné devant les partis politiques invités aujourd'hui à l'Élysée sa "volonté de ne pas redissoudre l'Assemblée nationale jusqu'en 2027".
Les Écologistes "ne proposent pas de nom" mais "ne renoncent pas à proposer un Premier ministre issu du NFP"
"On ne renoncera pas à proposer un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire", a déclaré la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sur BFMTV après la réunion qui s'est tenue à l'Élysée autour d'Emmanuel Macron
"On ne propose pas de nom", a-t-elle ajouté, bien que soulignant que "Lucie Castets coche beaucoup de cases" pour Matignon.
Pour le Conseil d'État, l'indexation de l'impôt sur le revenu sur l'inflation ne devrait pas être dans la loi spéciale
Le Conseil d'Etat estime que l'indexation du barème de l'impôt sur le revenu, ne devait pas figurer dans la loi spéciale qui doit servir de béquille en l'absence de vote d'un véritable projet de loi de finances.
Pour alerter contre une censure du gouvernement, l'exécutif a pointé ces dernières semaines le risque de voir près de 400.000 ménages supplémentaires devoir payer l'impôt sur le revenu en l'absence de budget voté avant le 31 décembre.
Le bras de fer entre l'exécutif et les oppositions pourrait toutefois se poursuivre à l'Assemblée jeudi en commission, si des amendements d'indexation de l'impôt sont déposés.
Le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI), pourrait les juger recevables avant que Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée ne tranche.
Pour Emmanuel Macron, "personne ne veut redonner la main au RN"
"Personne ne veut redonner la main" au Rassemblement national, a assuré Emmanuel Macron lors des discussions avec les chefs de partis, d'après des informations de BFMTV.
Le RN n'était pas invité aux discussions cette après-midi pour parvenir à sortir de la crise politique.
Faure juge que "les choses ont plutôt avancé" avec les partis sur un renoncement au 49.3 et à la censure
Le Premier secrétaire du parti socialiste estime que "les choses ont plutôt avancé" lors des discussions à l'Élysée cette après-midi.
Parmi les "avancées", le socialiste cite le renoncement de part et d'autre de la table au recours au 49.3 et à l'usage de la motion de censure.
Plus d'informations ici.
Marine Tondelier propose désormais de "poser des questions" à Gabriel Attal sur le 49.3 et la censure
Marine Tondelier s'engage à ne pas utiliser l'article 49.3 et le soutien d'une motion de censure en cas de nomination d'un Premier ministre de gauche.
"Adressez maintenant vos questions à Gabriel Attal, demandez lui s'il est prêt, lui aussi, à ne pas faire de 49.3" si des macronistes restent au gouvernement, avance encore la dirigeante des Écologistes.
Plus d'informations ici.
La présidente des députés écologistes demande "à arrêter les réunions à l'Élysée"
Après la prise de parole de Marine Tondelier, la présidente des députés écologistes Cyrielle Chatelain demande à Emmanuel Macron "d'arrêter les réunions à l'Élysée".
"Il y a deux solutions maintenant: soit il nomme un Premier ministre qui mène les discussions soit le groupe écologiste va saisir le bureau de l'Assemblée pour que celui-ci préside les réunions sur le contenu et fasse émerger la nouvelle politique dont la France a besoin", défend encore la députée écologiste.
Le projet de loi spécial doit arriver ce lundi à l'Assemblée. Sans nouveau Premier ministre, c'est Michel Barnier qui le présenterait. Le chef de l'État a expliqué vouloir nommer un nouveau Premier ministre dans les prochaines 48 heures.
Pour Marine Tondelier, Emmanuel Macron ne souhaite "aucun compromis" et n'a "pas bougé d'un iota"
C'est maintenant au tour de Marine Tondelier de sortir de son rendez-vous avec Emmanuel Macron.
Il n'a fait "aucun compromis, aucune concession. Je ne vous dis pas qu'on n'a pas discuté. Mais je sors en pouvant vous dire que le camp présidentiel n'a pas bougé d'un iota", avance la secrétaire nationale des Écologistes.
Wauquiez promet "un accord de non-censurabilité" avec le futur gouvernement sauf en cas de ministres LFI
À sa sortie de l'Élysée, Laurent Wauquiez a assuré ne pas vouloir "céder à la facilité de voter une motion de censure".
Le président des députés LR a défendu "un accord de non-censurabilité" tout en posant ses conditions: "pas un seul membre de LFI" ne doit être membre de ce gouvernement et il ne doit pas "appliquer le programme du NFP".
Laurent Wauquiez annonce qu'il n'y aura "pas de contrat de gouvernement" entre LR et la gauche
Le président des députés LR Laurent Wauquiez vient de sortir de la réunion de l'Élysée.
"À l'issue de cette réunion, on partage tous la même conviction, il n'y aura pas de contrat de gouvernement avec des gens avec qui on ne partage pas les mêmes valeurs", a jugé le patron des députés LR.
Emmanuel Macron dit vouloir nommer un nouveau Premier ministre dans les prochaines 48 heures
Au cours de la réunion avec les dirigeants des différents partis réunis cet après-midi à l'Élysée, Emmanuel Macron a dit vouloir nommer un nouveau Premier ministre dans les 48 heures, a appris BFMTV auprès de participants.
Panot promet que LFI ne "trahira jamais la parole donnée" aux électeurs "pour des postes" ministériels
Les communistes, les socialistes et les écologistes sont actuellement à l'Élysée pour essayer de trouver un accord avec Emmanuel Macron sur une sortie de crise politique. La France insoumise, elle, n'a pas été invitée.
"Nous, insoumis, ne trahirons jamais le programme et la parole donnée pour des postes. La démocratie n’est pas le consensus", juge la présidente des députés LFI lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale.
RN écarté des discussions: Jacobelli y voit la preuve que c'est "le premier parti anti-macroniste"
Le Rassemblement national n'a pas été invité cette après-midi à l'Élysée pour tenter de sortir de la crise politique. La nouvelle a fortement agacé le mouvement, à commencer par son dirigeant Jordan Bardella.
"Le président, en ne nous invitant pas, nous a décerné le plus beau brevet qui soit: celui du premier parti anti-macroniste de France et du seul parti d'opposition", salue de son côté le député RN au micro de BFMTV.
Mélenchon évoque "sa tristesse" face à ses partenaires du NFP qui "négocient avec les droites"
Jean-Luc Mélenchon revient sur son compte X sur ses partenaires de gauche au sein du Nouveau front populaire, actuellement à l'Élysée pour des échanges avec Emmanuel Macron.
"Le PS/ PCF / EELV en coalition pour négocier avec les droites : retour vers le passé. Tristesse", écrit le fondateur de La France insoumise.
Les insoumis sont les seuls parmi les élus de gauche à ne pas participer à ce rendez-vous avec le chef de l'État
Marine Tondelier vient "discuter sans naïveté" avec Emmanuel Macron
C'est au tour de Marine Tondelier de prendre la parole avant le rendez-vous avec Emmanuel Macron.
La dirigeante des Écologistes exige "un changement de cap indispensable" et assure venir "discuter sans naïveté".
"On ne comprend pas comment on peut sortir de ces discussions pour dire que tout va changer pour que rien ne change", avance encore Marine Tondelier.
Faure demande à Macron "d'essayer la gauche" et de "ne plus diriger" sous la pression de Le Pen
Olivier Faure exhorte Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre issu de la gauche.
"Il a essayé la droite, il doit maintenant essayer la gauche", juge le patron des socialistes, qui lui demande encore de "ne plus diriger" sous la pression de Marine Le Pen.
Olivier Faure se rend à l'Élysée pour "revendiquer un Premier ministre de gauche"
Avant son rendez-vous à l'Élysée, Olivier Faure explique venir rencontrer Emmanuel Macron pour "lui rappeler que les Français ont voté pour donner un avantage à la gauche" au micro de BFMTV.
"Nous revendiquons que le Premier ministre soit de gauche", a encore lancé le Premier secrétaire du PS.
Dans cette optique, le député socialiste se dit également "ouvert au compromis".
Pour Mélenchon, "la distance la moins grande" pour LFI "est avec les Écologistes"
Jean-Luc Mélenchon estime qu'en cas d'élection présidentielle une alliance entre LFI et le PS serait impossible, mais n'a pas pour autant fermé la porte à une entente avec les autres formations de gauche, notamment les Écologistes.
"Une candidature commune reste possible à la présidentielle (...) On sait bien que ça ne sera pas possible avec les socialistes, mais il reste les deux autres. La distance la moins grande pour nous est avec les Écologistes", a déclaré devant plusieurs médias le leader de La France insoumise.
Bientôt la fin des transports remboursés à 75%? Pourquoi la censure du budget menace les salariés d'un retour à 50%
Votre employeur vous rembourse 75% de votre abonnement transport? C'est bientôt terminé. Cette mesure avait été mise en place durant l'été 2022 par le Parlement pour redonner du pouvoir d'achat aux Français en pleine fièvre inflationniste.
Jusqu'alors seule la part obligatoire de 50% du prix du titre de transport était exonéré de cotisation et d'impôts pour l'employeur. C'est le seuil qui devrait être retrouvé en 2025.
"La censure a pour effet de ne pas prolonger cette action au-delà de 2024, malgré la prolongation que j'ai pu faire voter au Sénat à l’occasion du PLF 2025, explique à BFM Business Philippe Tabarot, le sénateur des Alpes-Maritimes à l'origine de cette mesure.
"Quelqu'un doit claquer la porte cet après-midi": Mélenchon évoque la réunion à l'Élysée
Au lendemain de son meeting à Redon, en Ille-et-Vilaine, et à quelques heures de la rencontre entre Emmanuel Macron et les forces politiques dont ses trois alliés du Nouveau Front populaire, Jean-Luc Mélenchon s'est confié à une poignée de journalistes dont BFMTV.
Cet après-midi, lors de la réunion à l'Élysée, "quelqu'un doit claquer la porte", "j'espère qu'ils le feront", dit le leader de LFI à l'adresse de ses parternaires du NFP. Ces derniers "croient qu'ils rusent", mais se "font balader par Macron", considère-t-il, allant jusqu'à parler d'"erreur catastophique".
Emmanuel Macron est "encerclé, isolé et ce sont ses adversaires qui lui amènent les vivres", déplore-t-il.
Pour les socialistes "la question n'est pas de faire un gouvernement de coalition"
Le député socialiste Arthur Delaporte affirme sur BFMTV que pour son parti, "la question n'est pas de faire un gouvernement de coalition" avec le bloc central. "Ce n'est pas possible. Comment fait-on une coalition avec des gens qui ont voté la loi immigration?", questionne-t-il.
Sa formation demande à la fois un Premier ministre de gauche et un accord de "non censure" avec les autres forces politiques, hors RN. Une position qu'Arthur Delaporte résume par cette question: "Qu'est-ce qui fait qu'un gouvernement d'alternance politique peut réunir les conditions d'une non-censure?"
La "loi spéciale" sur le budget sera débattue le 16 décembre à l'Assemblée
Le projet de loi spéciale sur le budget, permettant notamment à l'État de lever l'impôt à partir du 1er janvier, sera débattue à l'Assemblée nationale le 16 décembre.
Cette "loi temporaire" avait été annoncée par Emmanuel Macron dans son allocution télévisée après la censure du gouvernement de Michel Barnier, afin d'assurer "la continuité des services publics et de la vie du pays".
Marine Le Pen considère qu'Emmanuel Macron remet au RN "la médaille de l'opposition"
Marine Le Pen s'exprime depuis l'Assemblée nationale. Face à l'absence d'invitation pour le RN aux consultations d'Emmanuel Macron, la leader d'extrême droite contre-attaque. "Il nous donne en quelque sorte la médaille de l'opposition", considère-t-elle.
La leader du RN distingue ensuite son parti d'extrême droite du reste de la classe politique, qualifiée de "parti unique". Une expression déjà employée par les lepénistes face au "front républicain" qui s'était constitué au second tour des élections législatives de l'été dernier.
Glucksmann souhaite que la gauche négocie pour "libérer le gouvernement de la tutelle de l'extrême droite"
Dans une interview à Libération, Raphaël Glucksmann se montre favorable aux discussions avec le camp présidentiel, appelant à se "montrer digne" du "front républicain" qui s'est constitué contre l'extrême droite au second tour des élections législatives.
"C’était douloureux, mais des électeurs de gauche ont voté pour la droite, et inversement", rappelle le députée européen et leader de Place publique. Il enjoint la classe politique à "montrer un sens des responsabilités similaire", voyant là le "seul moyen de libérer le gouvernement de la France de la tutelle du Rassemblement national".
Comprendre: rendre le maintien du gouvernement possible autrement que par l'extrême droite, qui avait refusé de censurer Michel Barnier d'emblée, contrairement à la gauche, mettant au passage ce dernier "sous surveillance".
"Le camp présidentiel justifiait son absence de remise en question en arguant que la gauche n’était pas ouverte au dialogue. Maintenant que la gauche a bougé, ils doivent eux-mêmes remettre en cause leurs dogmes. S’ils ne changent rien, aucun accord n’est possible", prévient Raphaël Glucksmann.
Sandrine Rousseau estime que "la méthode d'Emmanuel Macron n'a pas changé"
La députée écologiste Sandrine Rousseau revient au micro de Sud Radio sur la participation de son parti à la réunion à l'Élysée avec le président de la République.
"Je pense qu'il faut toujours discuter, mais la méthode d'Emmanuel Macron n'a pas changé. Il ne veut pas être en cohabitation", considère l'élue de Paris.
Elle plaide pour un gouvernement du Nouveau Front populaire qui cherche des "compromis" à l'Assemblée nationale. Et d'ajouter: "Moi je m'étais même engagée à ce qu'il n'y ait pas de 49.3, [afin] qu'on ne passe jamais en force."
Marine Tondelier estime qu'il "n'y a pas d'urgence" pour la formation du prochain gouvernement
Le prochain gouvernement? "Il n'y a pas d'urgence à se précipiter", juge Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, depuis le plateau de LCI, souhaitant que les discussions portent sur le fond et non les personnalités, à quelques heures de la réunion à l'Élysée autour d'Emmanuel Macron.
"On a été beaucoup à dire qu'il fallait discuter de "pour quoi faire", avant de discuter de "qui" au gouvernement", explique-t-elle, ajoutant:
"Avec Michel Barnier, ils avaient mis trois semaines à faire un gouvernement et puis au bout de trois semaines, on a eu des noms et on a compris que dans la presse, ils commençaient à débattre entre eux sur: est-ce qu'il faut augmenter les impôts, oui ou non. Je préfère qu'on se mette d'abord d'accord sur [cette question] et ensuite on fera le gouvernement qui va avec, ça paraît plus logique."
Sébastien Chenu dénonce une "erreur absolue" d'Emmanuel Macron
Pas invitée par Emmanuel Macron pour la réunion à l'Élysée cet après-midi, l'extrême droite répète ces dernières heures son indignation. Nouvelle illustration avec Sébastien Chenu sur BFMTV.
"C'est une erreur absolue du gouvernement que de ne pas recevoir le Rassemblement national", déclare le vice-président du parti, ajoutant: "Il y a trois mois Michel Barnier ouvrait une porte. En fait, elle se referme aujourd'hui. Il n'y a jamais eu de colonne vertébrale."
"On protège les Français": Chenu justifie le vote de la censure face à la colère des agriculteurs
Alors que des permanences du RN sont prises pour cible par des agriculteurs qui dénoncent le vote de la motion de censure sur le budget de la Sécurité sociale, Sébastien Chenu se défend sur BFMTV-RMC:
"Lorsqu'on protège les Français, on ne fait pas de conneries", dit le vice-président du parti d'extrême droite, préférant s'en prendre à Emmanuel Macron, qui a "dupé" les agriculteurs sur le traité de libre échange entre l'UE et le Mercosur, selon lui.
La "loi spéciale" sur le budget présentée mercredi en conseil des ministres
Un projet de "loi spéciale" sur le budget, permettant notamment à l'Etat de lever l'impôt à partir du 1er janvier, sera présenté en conseil des ministres ce mercredi, indique l'Élysée.
Cette "loi temporaire" avait été annoncée par Emmanuel Macron dans son allocution télévisée après la censure du gouvernement de Michel Barnier, afin d'assurer "la continuité des services publics et de la vie du pays".
Bompard appelle ses alliés du NFP à "ne pas céder aux sirènes d'un gouvernement d'union nationale"
Invité sur France 2, le Coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, a appelé le Parti socialiste, les Écologistes et les communistes, qui doivent se rendre de nouveau à l'Élysée ce mardi, à "ne pas céder aux sirènes d'un gouvernement d'union nationale."
"Cela reviendrait à renier les engagements programmatiques pris devant les électeurs. J’espère qu’ils n'y rentreront pas et ne vont pas détruire le NFP. Si à la fin vous vous retrouvez dans un gouvernement Faure et Retailleau, tout le monde comprendra que ce n’est pas un gouvernement qui fera pas la politique du NFP."
"Évidemment que si le gouvernement d'union nationale est avec des ministres issus de la gauche, ce sera une politique de continuité macroniste et nous la combattrons", ajoute-t-il encore.
Jordan Bardella dénonce du "mépris" envers les électeurs du RN
Jordan Bardella ne manque pas de mots ce matin pour exprimer haut et fort son indignation, alors que l'extrême droite n'est pas conviée pour la réunion à l'Élysée contrairement aux autres forces politiques, hors LFI- qui avait refusé une première invitation.
"Ce mépris, cette arrogance, cette inélégance à l'égard des électeurs du Rassemblement national, elle m'est insupportable", dénonce le président de la formation lepéniste sur TF1.
Il profite de cette large table ronde, rassemblant des communistes aux LR, pour reprendre un refrain bien connu au RN, taclant la constitution d'un "parti unique". Un argument déjà employé pour qualifier le "front républicain" qui s'était constitué contre l'extrême droite au second tour des élections législatives.
Un vif échange entre un communiste et un insoumis révélateur des tensions à gauche
Invités de BFMTV, les députés Éric Coquerel (LFI) et André Chassaigne (PCF) ont partagé ce lundi soir leur désaccord sur la posture que la gauche doit avoir avec Emmanuel Macron lors d'un échange vif.
"On n'a pas été élu pour négocier un programme gouvernemental avec des gens qui organisaient une obstruction pour ne pas voter la réforme des retraites", a déclaré le premier, quand le second lui a répondu:
"Un parti de gauche doit avoir un discours de responsabilité, je ne suis pas de ceux qui n'ont qu'une seule obsession, c'est que ce soit le chaos parce qu'ils sont dans les starting blocks pour la présidentielle."
Le président a convié les formations politiques de gauche ce mardi à l'Élysée, à l'exception de LFI qui avait refusé la première invitation.
LR refuse de négocier une entrée au gouvernement
Chef des députés Droite républicaine, Laurent Wauquiez a assuré à ses troupes que la réunion de ce mardi à l'Élysée,"compte tenu des participants", ne pourrait être qu'une occasion de parler de "la méthode pour obtenir une non-censure" et "en aucun cas (d'une) participation à un gouvernement ou sur un programme".
Le Parti socialiste liste ses "exigences" pour entrer au gouvernement
Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, à la veille de la réunion à l'Élysée, les cadres du Parti socialiste ont exprimé leur "conviction que seuls le dialogue républicain et la confrontation des points de vue peuvent permettre de trouver une issue à cette situation de blocage préjudiciable aux Françaises et aux Français". Ils ont cependant listé leurs "exigences".
- "La nomination d'un Premier ministre de gauche".
- "Un véritable changement de cap politique" sur des sujets comme "les retraites, le pouvoir d'achat, la justice fiscale"...
- Aucune participation "à un gouvernement qui serait dirigé par un Premier ministre de droite".
Sébastien Chenu invité de BFMTV et RMC
Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, est l'invité du "Face-à-face" présenté par Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC ce mardi à 8h30.
Le RN dénonce "une inélégance hallucinante"
Comme LFI, le RN n'est pas convié à l'Élysée. Auprès de BFMTV, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a dénoncé des méthodes d’un irrespect et d’une inélégance hallucinante pour nos 11 millions d’électeurs", en référence au score réalisé par l'alliance entre son parti d'extrême droite et Éric Ciotti aux élections législatives.
Pour Les Écologistes, pas question de participer "à un gouvernement 'd'intérêt général' avec LR ou des macronistes"
Les Écologistes seront de la partie cet après-midi à l'Élysée. Mais la secrétaire nationale, Marine Tondelier, a déjà prévenu sur France Info: il n'est pas question de participer "à un gouvernement 'd'intérêt général' avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui."
Le but de cette réunion est que "le président de la République puisse faire une forme de synthèse" des rencontres des derniers jours "et travailler à une forme d'accord de méthode sur comment on peut discuter dans les jours à venir", a-t-elle résumé.
Emmanuel Macron réunit les partis, sauf le RN et LFI
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur ce direct consacré à l'actualité politique de ce mardi 10 décembre. C'est repartir pour un tour à l'Élysée. Emmanuel Macron a invité les cadres des différentes forces politiques à l'Élysée pour tenter de définir une "méthode", permettant à un prochain gouvernement d'être constitué, et surtout de survivre à une censure.