"Une hypocrisie totale": Mélenchon étrille Hidalgo et Montebourg sur l'union de la gauche

Jean-Luc Mélenchon, le 24 septembre 2021 à Paris - Thomas COEX © 2019 AFP
"Tout ça à mes yeux est assez pitoyable", a taclé d'entrée de jeu Jean-Luc Mélenchon dimanche, au sujet de l'appel médiatisé d'Arnaud Montebourg pour une union de la gauche à la présidentielle. Invité de Questions politiques sur France Inter et France Info, le candidat de La France insoumise (LFI) à la présidentielle était interrogé sur la proposition d'unir les candidatures de gauche, défendue ces derniers jours par Arnaud Montebourg et Anne Hidalgo, la seconde plaidant pour une primaire.
"Ces gens-là ne cherchent pas l'union mais une sortie de secours"
"Je n'en pense pas beaucoup de bien car je n'ai toujours pas compris qui devait s'allier avec qui", a ainsi ironisé Jean-Luc Mélenchon. "Nous ne sommes pas d'accord sur des questions fondamentales, c'est aux électeurs de trancher", a-t-il poursuivi.
"C'est d'une hypocrisie totale, ces gens-là ne cherchent pas l'union mais une sortie de secours", a également cinglé le député des Bouches-du-Rhône. "Mme Hidalgo le matin-même disait qu'il ne pouvait pas y avoir d'union de la gauche parce qu'elle n'était pas prête, ce que je comprends, à voter pour moi si jamais j'arrivais le premier dans une de ces primaires. Et elle n'a pas tort, parce que nous ne sommes pas sur la même ligne", a tranché Jean-Luc Mélenchon.
"On devrait tout jeter à la poubelle parce que Mme Hidalgo s'aperçoit qu'elle n'arrive pas à décoller comme elle l'aurait espéré, et que M. Montebourg, à qui personne n'avait rien demandé, et qui un jour me dit 'maintenant le 'moi-je' ça suffit', 'bah tu commences par toi et après on verra'", a vitupéré l'ancien socialiste.
"Tous ces gens ne font qu'une chose, dire 'c'est perdu d'avance, il faut se résigner', ça ne sert à rien', eh bien pas moi", a opposé Jean-Luc Mélenchon.
Jean-Luc Mélenchon épargne Fabien Roussel
S'il repousse une candidature unique à gauche et égratigne Anne Hidalgo et Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon prend toutefois le soin d'épargner Fabien Roussel. Lors des deux dernières élections présidentielles, le Parti communiste (PCF) s'était rangé derrière le chef de file LFI.
"On a beaucoup de choses en commun, Fabien Roussel et moi", a évoqué le parlementaire ce dimanche, se disant prêt à un référendum sur le nucléaire si cela était posé comme condition par les communistes pour une alliance, sans toutefois changer de position personnelle.
"Je suis pour la sortie du nucléaire, si j'étais président de la République, je veux bien m'engager, si les communistes me le demandent comme condition pour que nous ayons un candidat commun, je suis prêt à dire 'nous aurons un référendum pour ou contre le nucléaire'. Et moi, Jean-Luc Mélenchon président de la République, je dirais 'je vous conseille d'arrêter le nucléaire'", a assuré le leader insoumis.