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Présidentielle

Ukraine, ébauche de programme: ce qu'il faut retenir du premier déplacement du président-candidat Macron

Le président Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, lors d'une "conversation" avec des habitants de Poissy, le 7 mars 2022 dans les Yvelines

Le président Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, lors d'une "conversation" avec des habitants de Poissy, le 7 mars 2022 dans les Yvelines - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Emmanuel Macron a réalisé son premier déplacement de campagne à Poissy, dans les Yvelines. Pouvoir d'achat, éducation mais aussi Ukraine, le président-candidat a énuméré ses premières propositions.

"Je vais présider le pays jusqu'au bout", a déclaré d'emblée Emmanuel Macron. Pour son premier déplacement de campagne, le président-candidat a choisi une ville qu'il connaît bien, Poissy, dans les Yvelines, et un exercice qu'il apprécie, un face-à-face direct avec des Français.

Pouvoir d'achat, essence, éducation, mais aussi Ukraine, retour sur les principales propositions faites par Emmanuel Macron.

• "Difficile d'être en même temps président et candidat"

Emmanuel Macron a été interpellé sur l'annonce de sa candidature à moins d'un mois et demi du premier tour de la présidentielle, considérée comme tardive. "Ce qui est difficile, c’est d’être en même temps président et candidat, moi qui ai souvent défendu le 'en même temps', je constate que celui-là est compliqué", a-t-il estimé, constatant toutefois ne pas être une "exception" parmi les présidents sortants qui se sont représentés.

• Les quatres "pactes" du président-candidat

Alors qu'il espère pouvoir "faire pendant ce mandat ce que je n’ai pas réussi à faire et ce que je n’avais pas envisagé de faire au cours du précédent", Emmanuel Macron a énoncé les "quatre pactes" qu'ils souhaitent mettre en place s'il est réélu.

Il a alors évoqué "un pacte européen, pour défendre notre Europe", "un pacte entre les générations, des sujets d’éducations, de santé, jusqu’à l’autonomie", "un pacte productif, pour aller vers le plein emploi", où la "notion cardinale" est "le travail", et enfin, "un pacte républicain", avec une "ligne de force en terme d’immigration, de sécurité, de laïcité et d’intégration".

• L'accent mis sur l'éducation

Emmanuel Macron a évoqué les mesures qu'il mettrait en place pour l'école s'il est réélu pour cinq ans de plus. Il souhaite notamment un renforcement de l'enseignement des mathématiques et de l'initiation au numérique.

L'accent sera aussi mis sur un rapprochement entre l'école et l'entreprise. Il propose que les entreprises viennent dans les collèges, à hauteur d'une demi-journée par semaine pour les élèves de 5e, afin de les sensibiliser aux métiers. Il promet également une grande réforme du lycée professionnel qui doit permettre d'avoir des filières qui correspondent aux besoins des entreprises avec lesquelles un partenariat plus étroit sera établi.

Enfin, Emmanuel Macron a promu le sport à l'école. Il propose ainsi que 30 minutes de sport en primaire soient expérimentées le matin, dès la rentrée de septembre 2022. "Le sport à l'école aide à bâtir ce pacte républicain", a soutenu le président.

• Une "mesure rapide" sur l'essence

Alors que le gouvernement de Jean Castex prépare un "plan de résilience économique", Emmanuel Macron en a esquissé les contours. Il promet notamment "une mesure rapide" pour faire face à la hausse des prix du carburant. "Il y aura un complément qui sera fait sur la partie essence parce que c'est juste. Ce sera travaillé autour de l'approche indemnité kilométrique et indemnité inflation."

Par ailleurs, les mesures de soutien au pouvoir d'achat pour le gaz et l'électricité seront prolongées au-delà du mois de juin. Le gel des tarifs décidé en fin d'année dernière devrait être étendu sur l'ensemble de l'année.

• La suppression de la redevance audiovisuelle

Emmanuel Macron a promis de supprimer la redevance audiovisuelle s'il est réélu. "On supprimera des impôts qui restent, la redevance télé en fait partie, c'est 137 euros environ en moyenne, a annoncé le candidat. C'est cohérent avec la suppression de la taxe d'habitation."

• La guerre en Ukraine va "continuer"

Emmanuel Macron a estimé qu'il menait une campagne "dans un contexte difficile. Je suis lucide: à court terme, c'est plutôt la guerre qui va continuer de se faire", a affirmé le candidat, enfilant sa casquette de président. Car "je ne pense pas que, dans les jours et semaines qui viennent, il y ait une vraie solution négociée. Je l'espère et nous faisons tout ce que nous pouvons pour l'y aider".

Le chef de l'État a estimé que la responsabilité des Occidentaux était "de maintenir tous les liens humains" de "continuer à parler avec les Russes, de parler avec les dirigeants, même si nous constatons des désaccords", afin "d'éviter l’escalade". "On veut mettre suffisamment de pression sur le président russe mais on veut le faire par des sanctions, par des pressions mais sans rentrer dans le conflit", a-t-il prévenu. Car "ce serait une guerre mondiale".

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV