Présidentielle: suspendu de ses fonctions au RN, Nicolas Bay dénonce une "accusation grossière"

La réaction ne s'est pas fait attendre. Suspendu de ses fonctions au sein du Rassemblement national (RN), comme l'a révélé BFMTV ce mardi soir, Nicolas Bay a dénoncé dans la foulée sur Twitter une "accusation grossière".
"Nous avons eu confirmation que Nicolas Bay, profitant de sa présence dans les plus hautes instances de la campagne, transmet depuis des mois des éléments stratégiques et confidentiels à notre concurrent direct Éric Zemmour", a écrit le bureau exécutif du RN dans un message aux cadres du mouvement.
"L'accusation est grossière: ne participant à aucune instance de la direction de campagne, comment aurais-je pu connaître et transmettre de prétendues 'informations stratégiques'!?" s'est offusqué le député européen, jusqu'ici porte-parole de la campagne de Marine Le Pen, sur Twitter.
"À peine une heure après avoir demandé une discussion en bureau exécutif, j'en suis suspendu!", avait-il d'abord écrit.
Une heure avant la révélation de sa suspension, Nicolas Bay avait en effet écrit sur Twitter avoir "demandé la réunion du bureau exécutif" du parti pour avoir "une explication franche". "La direction du RN ne peut pas continuer à ignorer la crise que nous traversons", avait-il ajouté.
Eric Zemmour bientôt dans son fief
La décision du RN intervient à quelques jours d'un déplacement d'Éric Zemmour dans le fief électoral de Nicolas Bay, en Normandie. Une visite qui pourrait donner lieu à un ralliement de l'ancien mégrétiste, proche de Marion Maréchal, dont le nom circule depuis plusieurs semaines comme étant sur le départ du parti de la famille Le Pen.
À Madrid fin janvier, en déplacement avec Marine Le Pen, le Normand avait mis le feu aux poudres avec une interview sur notre antenne, refusant de dire clairement s'il soutiendrait Marine le Pen jusqu'au premier tour de la présidentielle.
En marge d'un déplacement dans l'Aisne ce mardi, Marine Le Pen avait dénoncé de "véritables campagnes de sabotage en interne", après le ralliement à Éric Zemmour du sénateur RN Stéphane Ravier, de trois eurodéputés et plusieurs conseillers régionaux.
La candidate à la présidentielle avait "demandé à ceux qui opèrent la stratégie de la limace de bien vouloir accélérer leurs départs (...) parce que la limace est lente mais aussi parce qu'elle est poisseuse", a-t-elle lancé, sans nommer Nicolas Bay.