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Présidentielle

Nicolas Dupont-Aignan dénonce une "manipulation" de l'opinion après le débat présidentiel

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Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France à la présidentielle et député-maire de Yerres, dans l'Essonne, était ce mardi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC.

Invité mardi matin sur BFMTV et RMC, au lendemain du premier grand débat d'avant premier tour auquel il n'a pas été convié, Nicolas Dupont-Aignan n'a pas regardé l'émission en direct, dénonçant une "manipulation de l'opinion à présenter seulement 5 candidats alors qu'il y en a 11. (...) C'est ça la démocratie française? Donc je ne l'accepte pas. Ce n'est pas seulement pour moi, c'est pour les Français. On a sans doute l'élection présidentielle la plus importante de la 5e République. Comment nos concitoyens peuvent-ils choisir s'ils n'ont pas l'éventail des candidatures, des projets, s'ils ne peuvent pas comparer?". Le prochain débat sera organisé par BFMTV et diffusé le 4 avril, et réunira quant à lui les onze candidats sur le même plateau, pour la première fois.

"Impressionné de l'écho qu'a eu mon geste"

Nicolas Dupont-Aignan se dit "impressionné de l'écho qu'a eu (son) geste", faisant référence à son départ en direct du plateau du journal de 20 heures sur TF1, en signe de protestation contre l'organisation d'un débat à cinq candidats. La vidéo du coup d'éclat a été visionnée plus de 12 millions de fois. "J'en avais envie, mais je ne l'avais pas décidé", assure-t-il. "J'avais décidé de dire quelque chose de fort. (...) J'ai pris la décision de m'en aller quand, en arrivant (à TF1, NDLR), j'ai vu ces publicités permanentes sur la chaîne pour cinq candidats, alors que le matin même, le Conseil constitutionnel avait publié la liste des onze candidats. Au maquillage, je me suis dit 'je ne peux pas accepter ça'. Si je cautionne ça, ça veut dire que je suis lâche, comme les autres".

"La loi du plus fort au sommet comme à la base"

"Je ne supporte pas cette injustice", proteste le candidat Debout la France, "je ne supporte pas qu'on vole l'élection aux Français". Après son coup d'éclat, Nicolas Dupont-Aignan se montre lui-même surpris: "Je ne pensais pas que ce serait un aussi grand coup. Ca prouve que les Français attendaient un geste fort d'un homme politique courageux pour dénoncer la loi du plus fort qui règne dans notre société au sommet comme à la base".

"Aujourd'hui le peuple français est écorché par tant d'injustice. Elle est liée à des choix politiques, elles ne tombe pas du ciel, on peut la corriger. Je la corrigerai par des mesures de bon sens, simples, qui sont possibles", promet Nicolas Dupont-Aignan.

"Bande d'hypocrites"

En préambule du débat présidentiel, lundi soir sur TF1, François Fillon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont regretté l'absence de six candidats sur le plateau. "Quelle bande d'hypocrites!", réagit Nicolas Dupont-Aignan. "S'ils avaient voulu qu'on soit plus nombreux, il suffisait qu'ils ne viennent pas au débat. Personne n'est dupe. C'est sympathique", ajoute-t-il ironiquement, "je suis honoré de leur sollicitude, mais je pense qu'ils ne préféraient pas que je sois là".

A.L.M.