Vote de confiance: François Bayrou fustige les partis "décidés à faire tomber le gouvernement" mais "d'accord sur rien"

L'ESSENTIEL
- Les Républicains ont fait leur rentrée ce week-end à Port-Marly, dans les Yvelines, avec leur université d'été. Lire la brève
- Le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, ainsi que Gérard Larcher se sont notamment exprimés. Ce dernier a appelé les parlementaires LR à voter la confiance au gouvernement ce lundi. Lire l'article
- Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé depuis la braderie de Lille à "faire partir Macron" le 10 septembre. Lire la brève
- Dans une nouvelle interview, François Bayrou a fustigé le mouvement du 10 septembre, le jugeant "profondément injuste". Lire l'article
J-2 avant le vote de confiance, François Bayrou continue sa tournée médiatique
À J-2 du vote de confiance, les jeux semblent faits: François Bayrou a poursuivi aujourd'hui son marathon médiatique, sans avoir réussi jusqu'ici à trouver les arguments pour éviter une défaite, et tous les regards se tournent déjà sur les jours d'après.
Depuis la braderie de Lille, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé à "faire partir Macron" le 10 septembre. François Bayrou a lui jugé ce mouvement "profondément injuste" et a fustigé des partis politiques qui "ont tous décidé de faire tomber le gouvernement" tout en étant "d'accord sur rien".
Ce direct, consacré à l'actualité politique, est désormais terminé. Merci de l'avoir suivi sur BFMTV.com.
François Hollande estime qu'Olivier Faure "a vocation à revendiquer le pouvoir"
Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, l'ex-chef de l'État estime que le patron des socialistes, Olivier Faure, "a vocation à revendiquer le pouvoir". "La nomination d'un Premier n'est pas qu'une question de personne", ajoute l'ancien président.
François Hollande réitère qu'il ne votera pas la confiance à François Bayrou, jugeant "son plan déséquilibré et injuste". "Il a tout fait de travers", fustige encore le socialiste.
"Plutôt que d'ouvrir une discussion avec les groupes politiques du Parlement et une négociation avec les partenaires sociaux, le Premier ministre a choisi de précipiter sa chute en cette rentrée en sollicitant la confiance d'une Assemblée où il n'y a pas de majorité. Cette démarche n'a aucun sens, elle n'aura donc pas d'avenir", ajoute-t-il.
Un peu moins d'un Français sur deux soutient le mouvement du 10 septembre, selon un sondage
Un peu moins d'un Français sur deux (46%) soutient le mouvement appelant à "bloquer" le pays le 10 septembre, tandis que 28% y sont opposés et 26% indifférents, selon un sondage publié par la Tribune Dimanche.
La première raison pouvant expliquer ce mouvement serait par ailleurs "la baisse du pouvoir d'achat", selon cette étude Ipsos-BVA-CESI (école d'ingénieurs) réalisée du 3 au 4 septembre auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Les sympathisants de gauche soutiennent massivement (à 73% pour LFI, 67% pour les écologistes et 61% pour le PS) ce mouvement né sur les réseaux sociaux, et dans une moindre mesure (à 58%) ceux du Rassemblement national, selon l'enquête.
"J'ai pensé qu'on pourrait négocier après": François Bayrou revient sur sa proposition de supprimer deux jours fériés
"J'ai pensé que ça serait une polarisation et qu'on pourrait négocier après", a confié François Bayrou, interrogé sur France 5 sur sa proposition de supprimer deux jours fériés, qui a suscité un mouvement de protestation.
Le Premier ministre a justifié la proposition en évoquant une hausse de la production: "un jour férié où tout est ouvert, c'est la production du pays qui augmente".
François Bayrou fustige les partis politiques "tous décidés à faire tomber le gouvernement" mais "d'accord sur rien"
"Je ne fais pas de marchandage", a martelé François Bayrou, invité de France 5.
À deux jours du vote de confiance, le Premier ministre a fustigé les partis politiques. "On espérerait que les députés puissent se libérer des partis politiques, qui sont dans une situation tout à fait éclairante. Ils ont tous décidé de faire tomber le gouvernement et en même temps, ils ne sont d'accord sur rien", a-t-il souligné.
François Bayrou qualifie le mouvement du 10 septembre de "profondément injuste"
"C'est inédit, sans précédent, parce qu'il se passait dans le pays un mouvement qui m'empêcherait de mener une politique nécessaire pour le pays", a déclaré le Premier ministre François Bayrou, invité de France 5 ce soir, interrogé sur pourquoi il avait sollicité un vote de confiance.
"On est en train de perdre de vue le sujet (...) sur des débats seconds (...) Ma certitude est que s'organise autour de cette rentrée un mouvement social, qui est profondément injuste", a ajouté le chef du gouvernement, à propos du 10 septembre.
"Bâtir ou démolir": Valérie Pécresse réaffirme que Les Républicains ne sont pas "du côté de ceux qui rêvent de faire tomber le gouvernement"
Présente à l'université d'été des Républicains, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a évoqué un "moment de vérité, à deux jours du vote de confiance qui pourrait renverser le gouvernement Bayrou.
"Je comprends les états d'âme que soulèvent chez beaucoup d'entre nous ce projet de budget", a-t-elle déclaré, évoquant un choix entre "bâtir ou démolir". "Je crois que nous ne devrons jamais être du côté de ceux qui rêvent de faire tomber le gouvernement comme les précédents", a-t-elle ajouté.
L'ex-candidate à la présidentielle a par ailleurs réaffirmé qu'un "retour aux urnes" serait "inévitable" pour une "présidentielle anticipée" "si tout se bloquait à nouveau".
"Non, la dette n'est pas une catastrophe", affirme Jean-Luc Mélenchon
"Non, la dette n'est pas une catastrophe. Puisque la France a investi, c'est donc que cette dette a servi à payer des biens durables. Par la dette publique, la France s'est enrichie de tous les équipements payés par la dette", a affirmé le leader insoumis depuis la braderie de Lille.
"Ce n'est pas un exercice de comptabilité", a-t-il ajouté.
"Nous bloquerons tout": Jean-Luc Mélenchon appelle à "faire partir Macron" le 10 septembre
Le 8 septembre, "ce sera une victoire populaire (...) Le 8, ce sera le jour où nous ferons partir le Premier ministre", a lancé Jean-Luc Mélenchon depuis Lille.
"Mais le 10, nous bloquerons tout pour faire partir M. Macron lui-même, car c'est lui le responsable de la crise", a-t-il ajouté.
"La colère est légitime et elle est profonde. Ce n'est pas par caprice que les gens vont tout bloquer. C'est car la situation est devenue invivable pour beaucoup", a déclaré le leader insoumis.
Jean-Luc Mélenchon salue l'"honnêteté républicaine" de François Bayrou, qui pose "la question qu'aucun de ses prédécesseurs n'a voulu poser"
"Le 8, sera posée la question de confiance et on pense que la réponse sera que l'Assemblée nationale ne fait pas confiance, c'est-à-dire que le gouvernement tombera", a déclaré Jean-Luc Mélenchon depuis Lille.
Le leader de La France insoumise a salué l'"honnêteté républicaine" de François Bayrou, "qui aura consisté à poser la question qu'aucun de ses prédécesseurs n'a voulu poser".
"La France est entrée dans une nouvelle saison dégagiste", estime Jean-Luc Mélenchon
"La France est entrée dans une nouvelle saison dégagiste", a estimé le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui s'exprime en marge de la braderie de Lille.
"Les Insoumis plaident pour une issue positive, c'est-à-dire démocratique", a-t-il déclaré.
"Le sujet, c'est la France": Gérard Larcher appelle les parlementaires LR à voter la confiance
Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a, pour sa part, appelé les parlementaires LR à voter la confiance au Premier ministre. "Le sujet ce n'est pas François Bayrou, c'est la France", a-t-il assuré.
Il a réitéré son appel à "un contrat entre les forces politiques", mais en excluant "les extrêmes et le PS". "Il ne peut pas y avoir d'accord de gouvernement avec le PS", a-t-il ajouté.
Othman Nasrou prévient que "si la gauche est à Matignon, la droite sera dans l'opposition"
"Nous avons choisi de ne pas inviter Olivier Faure. On ne parle que de lui, de cette Idée funeste, absurde qui consisterait à laisser croire que le chef des socialistes pourrait entrer à Matignon", a clamé Othman Nasrou, secrétaire général du parti LR, lors de la rentrée de la droite au Port-Marly (Yvelines).
Ce dernier a également des "compromissions à géométrie variable" et "l'alliance de la honte" avec la France insoumise. Il affirme que "le rôle de la droite est de faire barrage à cette gauche-là". Ajoutant: "Si la gauche est à Matignon, la droite sera dans l'opposition."
Manuel Bompard affirme que la chute du gouvernement Bayrou est "inéluctable"
Le coordinateur de la France insoumise s'est exprimé dans le cadre d'un point presse organisé lors de la braderie de Lille sur l'avenir du gouvernement Bayrou. Il estime que "sa chute est ineluctable".
"Lundi soir, François Bayrou et son gouvernement ne seront plus en responsabilité", a-t-il ajouté
Bruno Retailleau l'affirme, "si ce sont les socialistes, ce sera sans nous"
Lors d'un entretien accordé au Figaro, Bruno Retailleau a réaffirmé son absolue opposition à l'idée d'un gouvernement socialiste pour l'après-Bayrou.
"Je l’ai dit en face du président de la République et du premier ministre très clairement : si ce sont les socialistes, ce sera sans nous", déclare-t-il.
Cette intervention prend part dans un contexte de distensions avec le président du groupe parlementaire des Républicains, Laurent Wauquiez, qui affirmait ne vouloir censurer "ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN".
Pour Marine Tondelier, le prochain Premier ministre "doit être de gauche et écologiste"
Interrogée par BFMTV, ce samedi 6 septembre, sur l'avenir politique du pays, Marine Tondelier, la secrétaire nationale d'EELV, indique que le prochain Premier ministre "doit être de gauche et écologiste".
"Les choses sont claires, il faut un Premier ministre de gauche et écologiste", déclare-t-elle.
Antoine Léaument estime que "François Bayrou va tomber et c’est pour le meilleur"
Invité d'Europe 1, ce samedi 6 septembre, le député LFI, Antoine Léaument est revenu sur le vote de confiance auquel sera soumis le Premier ministre ce lundi.
"À mon avis François Bayrou, va tomber, et c'est pour le meilleur", assène-t-il au micro de nos confrères.
"Le PS est aujourd’hui un groupuscule affilié à La France insoumise", cingle le député RN, Laurent Jacobelli
Invité de franceinfo, le député RN de la 8e circonscription de Moselle, Laurent Jacobelli est revenu sur la possibilité de voir le PS rentrer au gouvernement en cas de chute du gouvernement Bayrou.
"Le PS est aujourd’hui un groupuscule affilié à La France insoumise", a-t-il cinglé. "Si ce parti arrive au pouvoir alors que les Français n’en veulent pas, alors quelque chose est abîmé dans notre démocratie", ajoute-t-il.
Les Républicains ouvrent leurs universités d'été dans les Yvelines
Les Républicains font leur rentrée ce week-end à Port-Marly, dans les Yvelines. Après la cacophonie des derniers jours au sein de la droite, ses ténors espèrent pouvoir afficher une image d'unité.
Le chef des députés LR Laurent Wauquiez doit s'exprimer dans l'après-midi. Jeudi, il avait semé le trouble en assurant sur BFMTV que son groupe, au nom de la stabilité, ne censurerait pas a priori un gouvernement mené par le Parti socialiste.
Jean-Luc Mélenchon présent à la braderie de Lille pour un discours
Le leader de LFI tiendra un discous, ce samedi 6 septembre, depuis la braderie de Lille.
J-2 avant le vote de confiance de François Bayrou
Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct consacré à l'actualité politique de ce samedi 6 septembre en France.
Omniprésent dans les médias depuis qu'il a annoncé le 25 août, à la surprise générale, qu'il se soumettrait à un vote de confiance, le Premier ministre est l'invité de C à vous sur France 5 à 19 heures.