François-Xavier Bellamy contredit Laurent Wauquiez et dénonce le "scénario désastreux" d'un gouvernement de gauche

La tête de liste LR aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, le 26 avril 2024 - Matthieu RONDEL / AFP
Face à l'hypothèse de la démission du gouvernement Bayrou, la conduite à tenir diffère selon les personnalités de la droite. Alors que Laurent Wauquiez avait déclaré sur RMC-BFMTV que les LR ne censureront ni un gouvernement socialiste ni un gouvernement RN, François-Xavier Bellamy, numéro 2 du parti de droite, entretient un tout autre discours.
"Un scénario désastreux"
Dans les colonnes du Figaro, le vice-président délégué des Républicains a réagi aux propos de Laurent Wauquiez, rappelant que son parti avait rejoint le gouvernement après sa dissolution pour "empêcher que la gauche n'arrive au pouvoir".
"Notre responsabilité reste d'éviter au pays ce scénario désastreux, qui sans nous serait inévitable", affirme-t-il, contestant donc la vision du chef des députés LR.
François-Xavier Bellamy rappelle que la ligne du PS est le "contraire absolu" des idées des Républicains, notamment en matière de budget. "Bruno Retailleau l'a dit clairement: notre première responsabilité est d'abord d'éviter le pire au pays; et nous censurerons donc un gouvernement PS, qui enverrait immanquablement la France au tapis", ajoute le numéro 2 des LR.
Une "majorité claire" nécessaire
Le 8 septembre sera marqué par le vote de confiance sollicité par le Premier ministre à l'Assemblée nationale. Les oppositions ont déjà annoncé qu'elles ne voteraient pas, ce qui forcerait le gouvernement à présenter sa démission, représentant ainsi la chute de François Bayrou.
Questionné sur une éventuelle présence maintenue des LR au sein du gouvernement, François-Xavier Bellamy estime que celle-ci ne s'imposera "pas à n'importe quelles conditions" et que trouver une "majorité claire" sera nécessaire pour permettre à la droite de mener sa politique.
Après avoir échangé récemment avec le Premier ministre, le vice-président délégué des Républicains raconte avoir été le témoin de son inquiétude en matière de finances publiques. Des craintes partagées par la droite, qui ne perçoit toutefois pas la même solution. "La France qui travaille et qui paye déjà tellement ne peut pas payer encore plus pour éviter le naufrage d'un système dysfonctionnel", affirme-t-il.