Marine Le Pen considère que la mort de Jérémy Cohen est liée à un "acte criminel"

Marine Le Pen en meeting à Saint-Martin-Lacaussade en Gironde le 25 mars 2022 - ROMAIN PERROCHEAU © 2019 AFP
La candidate à la présidentielle Marine Le Pen a réagi ce mardi matin sur France Inter aux circonstances de la mort de Jérémy Cohen, jeune homme de confession juive mort renversé par un tramway en février dernier à Bobigny, après avoir été victime d'une agression, évoquant un "acte criminel".
"Ce n'est pas un accident il suffit de voir la vidéo. C’est évidemment un acte criminel", a assuré la candidate du Rassemblement national, demandant une enquête parlementaire.
Aucun élément pourtant ne laisse jusqu'à présent penser qu'il s'agirait d'un acte volontaire. Le jeune homme est mort le 17 février dernier après avoir été renversé par un tramway à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Immédiatement, le parquet de Bobigny avait ouver une enquête pour "homicide involontaire".
Une seconde enquête a cependant été ouverte par la suite en parallèle pour "violences volontaires en réunion", des images tournées par un riverain faisant état d'une agression de Jérémy Cohen peu avant sa mort.
"Est-ce qu’on n’a pas travesti cet acte affreux?"
Marine Le Pen est ensuite allée plus loin ce mardi matin, évoquant des zones d'ombre et une possible dissimulation des circonstances de la mort du jeune homme.
"La vraie question c’est: est-ce qu’il n’y a pas eu une instrumentalisation en cachant ces faits? (...) Est-ce qu’on n’a pas travesti cet acte affreux (...) parce qu’on ne voulait pas parler de ça au moment de la campagne présidentielle?", a fait mine de s'interroger la candidate.
Marine Le Pen s'était déjà exprimée sur le sujet lundi, évoquant sur Twitter un possible "meurtre antisémite".
"Ce qui était présenté comme un accident pourrait être un meurtre antisémite. Comment expliquer le silence sur cette affaire et ses motivations?", avait-elle affirmé.
Une affaire reprise par l'extrême droite
Eric Zemmour s'est lui aussi saisi de l'affaire lundi et a évoqué un possible mobile antisémite.
"Est-il mort pour fuir les racailles? Est-il mort parce que juif? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée?", s'est interrogé le candidat à la présidentielle lundi sur Twitter.
L'avocat de la famille de Jérémy Cohen a de son côté déclaré qu'il "ne sa(vait) pas" s'il s'agissait d'un acte antisémite lundi sur BFMTV.