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Mort de Jérémy Cohen: l'Élysée a appelé les parents du jeune homme

Jérémy Cohen est mort le 17 février dernier après avoir été percuté par un tramway à Bobigny alors qu'il tentait de fuir des agresseurs

Jérémy Cohen est mort le 17 février dernier après avoir été percuté par un tramway à Bobigny alors qu'il tentait de fuir des agresseurs - BFMTV

À la demande d'Emmanuel Macron, les services de l'Élysée ont contacté les parents du jeune homme, mort renversé par un tramway à Bobigny, après avoir été agressé.

Depuis 24 heures, la mort de Jérémy Cohen agite les réseaux sociaux et la classe politique. À la demande d'Emmanuel Macron, les services de l'Élysée ont appelé la mère, puis le père du jeune homme. L'Élysée précise que cet appel visait à "leur adresser un message de compassion et leur faire savoir que dans le respect de l'indépendance de la justice, tous les moyens d'enquête seront mis en œuvre pour identifier les auteurs de cette agression et faire toute la lumière sur cette affaire".

Son cabinet "a demandé au Garde des Sceaux de suivre de près et de tenir le président personnellement informé", a précisé l'Elysée.

Jérémy Cohen est mort renversé par un tramway à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, le 17 février dernier. Immédiatement, le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête pour "homicide involontaire". Les enquêteurs avaient alors interrogé plusieurs témoins, qui font état d'une altercation avant sa mort, et récupèrent une vidéo tournée sur place.

Dans cette vidéo, partagée depuis sur les réseaux sociaux, une dizaine d'individus s'en prennent à un autre en le frappant. Ce dernier tente de s'enfuir et est rattrapé par le bras par un autre individu, avant de finir au sol.

Son agresseur quitte les lieux, et la victime se relève, passe rapidement entre les voitures qui circulent le long de la voie de tramway puis traverse les voies, avant d'être percutée. Une information judiciaire a été ouverte en parallèle du chef de "violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Un crime antisémite?

L'émotion est d'autant plus vive que beaucoup redoutent un crime antisémite. Invité sur BFMTV lundi soir, le père de Jérémy Cohen assure que son fils portait probablement sa kippa sur la tête.

"On est des gens traditionnels, donc on a éduqué nos enfants à mettre une kippa parce que ça fait partie de notre culture. Jérémy, il avait un autre point de vue, il mettait ça parce que ça lui plaisait. Il l'aurait mise comme il aurait mis une casquette ou autre chose", raconte-t-il.

D'après les informations de BFMTV, "aucun élément dans la procédure" à ce stade, ne fait toutefois penser que les agresseurs de Jérémy Cohen connaissaient sa confession et que cette agression revêt un caractère antisémite.

En moins de 24 heures, l'affaire a largement été relayée par la classe politique. Un grand nombre de candidats à la présidentielle ont publié des messages sur les réseaux sociaux en soutien à la famille, dont Eric Zemmour et Marine Le Pen.

Mathieu Coache avec Fanny Rocher