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Police-Justice

Mort de Jérémy Cohen: l'avocat de la famille "ne sait pas" s'il s'agissait d'un acte antisémite

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L'avocat de la famille de Jérémy Cohen affirme ne pas savoir si la mort du jeune homme résulte d'une agression à caractère antisémite, mais n'exclut pas une telle hypothèse.

Les zones d'ombre restent très nombreuses. Alors que les candidats à la présidentielle s'empressent de soutenir la famille de Jérémy Cohen, mort percuté par un tramway à Bobigny en février, après avoir été victime d'une agression, la famille du jeune homme n'a que très peu de réponses.

"Je ne sais pas si les violences et la mort de Jérémy Cohen reposent sur un fait antisémite, mais je n'exclus pas pour autant que le caractère antisémite soit totalement présent. La vague antisémite n'est pas récente en France, des actes antijuifs sont récurrents", déclare ce lundi sur BFMTV Franck Serfati, avocat de la famille.

Selon lui, la police a rendu à la famille une kippa retrouvée à proximité du corps, sans pour autant être capable de dire s'il la portait et si cela était à l'origine de son agression. "La famille Cohen ne vient pas crier à l'acte antisémite", assure-t-il.

La famille ne veut pas de récupération politique

L'avocat demande plutôt à la justice de requalifier les faits en prenant en compte les circonstances aggravantes. En effet, une enquête pour "homicide involontaire" et une autre pour "violences volontaires en réunion" ont été ouvertes. Il assure, en se basant sur une autre affaire, que la possibilité de faire le lien direct entre l'agression de Jérémy Cohen et sa mort alors qu'il tentait de fuir devrait permettre de requalifier l'affaire en "homicide volontaire". De plus, le fait que le jeune homme souffrait d'un handicap est d'après lui une circonstance aggravante de plus.

Par ailleurs, malgré l'attention politique et médiatique que suscite désormais cette affaire, la famille demande que les élus et les candidats ne s'emparent pas des faits. "Laissons le temps à la justice pour identifier les auteurs, les appréhender, les interroger et comprendre ce qu'il s'est passé. La famille est ravie qu'il y ait une prise de conscience, mais il est hors de question d'envisager une quelconque récupération", conclut Franck Sarfati, alors que les tweets des candidats à la présidentielle ont défilé ce lundi.

Anthony Audureau