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Présidentielle

"Je veux convaincre": Macron se dit prêt à "enrichir son projet, notamment sur l'écologie"

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Le candidat LaREM à sa réélection a assuré ce lundi vouloir "convaincre" les électeurs de Marine Le Pen et les abstentionnistes de voter pour lui au second tour et s'est dit prêt pour cela à "enrichir" son programme.

Le moment de rassembler autour de lui. Le candidat à sa réélection Emmanuel Macron a affirmé vouloir "convaincre" ceux qui ont voté pour Marine Le Pen de le rejoindre et s'est dit prêt à "compléter" son programme pour capter des électeurs hésitants, notamment à gauche, à l'occasion de son premier déplacement depuis sa qualification pour le deuxième tour devant la presse, à Denain, dans le Nord.

"Convaincre" les électeurs de Marine Le Pen

"Je veux convaincre nos compatriotes qui ont voté pour le Front national ou se sont abstenus de venir me rejoindre", a-t-il affirmé.

Se voulant déterminé et conscient que sa victoire n'est pas acquise, le président-candidat a répété vouloir "convaincre". "Je n'ai jamais peur, je vais au combat et je vais au combat dans les terres les plus difficiles", a-t-il affirmé, en déplacement sur des terres favorable au Rassemblement national.

Le chef de l'Etat a assuré, face à la peur d'une abstention venant d'une part massive de l'électorat, que le front républicain ne venait pas de disparaître.

"Je suis lucide sur le fait qu'il y a cinq ans, ce n'était pas non plus le front républicain", a-t-il affirmé. "Comme il n'y a plus de front républicain, je ne pas faire comme si ça existait", a-t-il affirmé.

"Compléter" son projet pour "rassembler"

Le candidat LaREM s'est dit prêt à faire des concessions pour capter un vote de gauche déçu de son quinquennat et qui hésiterait à lui donner sa voix.

"Je veux convaincre des femmes et des hommes de sensibilités diverses. Pour convaincre je dois rassembler. Et pour rassembler, je dois compléter le projet qui est le mien et avoir une méthode qui ne peut pas être celle d'il y a cinq ans", a-t-il concédé.

"Il faut pouvoir, sur des sujets comme l'écologie, le travail, entendre des voix qui ont été portées avec beaucoup de clarté", a-t-il assuré.

Un RN qui "se nourrit de la fatalité"

Emmanuel Macron a lancé le duel face à sa rivale Marine Le Pen, en accusant l'extrême droite de se "nourrir de la fatalité".

"Il n'y a pas de fatalité. Ce qui est vrai, c'est que les extrêmes, en particulier le Front national se nourrit de la fatalité, des échecs passés, de la désindustrialisation", a-t-il taclé.

"Je suis président de tous les Français", a affirmé Emmanuel Macron, se posant en oposition à la candidate du Rassemblement national qui, selon lui, ne "sera pas la présidente de tous les Français".

"Est-ce que les résultats sont mauvais? Non. Par contre comme tout président sortant, j’ai fait campagne plus tard", a-t-il déclaré, affirmant que "les mesures les plus abrasives" avaient été retenues.

Le second tour de la présidentielle est prévu le 24 avril prochain.

Juliette Desmonceaux