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Présidentielle

Bay soutient "clairement" la candidature de Le Pen mais ne considère pas Zemmour "comme un ennemi"

Nicolas Bay le 2 octobre 2019

Nicolas Bay le 2 octobre 2019 - Kenzo TRIBOUILLARD © 2019 AFP

Invité du "Grand Jury" sur RTL et LCI, Nicolas Bay a assuré rester fidèle à Marine Le Pen, tout en refusant de dire ce qu'il fera "dans un mois, six mois ou un an".

"Je ne crois pas avoir de leçon de loyauté à recevoir de qui que ce soit." Au lendemain d'un affrontement par propos rapportés entre Marine Le Pen et Nicolas Bay, accusé de vouloir rejoindre le camp d'Éric Zemmour, le député européen a essayé, tant bien que mal, d'éclaircir sa situation ce dimanche.

Invité du Grand Jury sur RTL et LCI, il a d'abord affirmé soutenir "très clairement la candidature de Marine Le Pen", assurant ne pas avoir à se "justifier" sur ce qu'il fera "dans un mois, dans six mois ou dans un an". Avant de se séparer de la ligne défendue par son parti concernant l'adversaire de Reconquête:

"Si Marine Le Pen est au second tour de la présidentielle, face à Emmanuel Macron il est évident que je soutiendrais sa candidature. Mais pour autant, c'est ma liberté et je parle en mon nom, je ne considère pas qu'Éric Zemmour est un ennemi. Je pense qu'il défend des convictions proches des nôtres et des miennes et que viendra aussi le temps du rassemblement. Si on veut éviter d'avoir cinq années supplémentaires de Macron à l'Élysée, je pense qu'il faudra être capable de se rassembler."

"Je suis fidèle"

"Je suis là, je suis fidèle, je suis dans mes fonctions à mon poste, sans états d'âme", a encore assuré le parlementaire européen, tout en envoyant un message à Marine Le Pen: "Quand on veut rassembler, je pense qu'on ne commence pas par indiquer la porte de sortie à ses propres soutiens."

Le porte-parole du parti fait ici référence aux propos tenus samedi, depuis Madrid, par Marine Le Pen, qui a appelé "ceux qui veulent partir" à partir "maintenant". Une ligne de conduite reprise ce dimanche par Jordan Bardella, invité de BFM Politique.

Si Nicolas Bay assure rester fidèle à Marine Le Pen, tout en ne fermant pas totalement la porte à Éric Zemmour, il s'interroge enfin: "Je pose une question: est-ce que la sensibilité que je représente a sa place au sein de notre mouvement?"

Clément Boutin Journaliste BFMTV