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Présidentielle

"Barre-toi": échanges très tendus entre les équipes de Marine Le Pen et Nicolas Bay

Le ton est monté entre Marine Le Pen, ses équipes, et Nicolas Bay, après les déclarations de ce dernier sur notre antenne.

"Tu n'es rien sans Marine." Après avoir refusé sur notre antenne de dire s'il serait aux côtés de Marine Le Pen jusqu'au premier tour, l'eurodéputé Nicolas Bay s'est attiré les foudres de ses collègues du Rassemblement national (RN), alors qu'il accompagnait la candidate à Madrid, ce samedi, où elle a rencontré certains de ses alliés européens.

Si cette sortie de l'élu a tout de suite été considérée comme une nouvelle trahison dans les rangs du RN au profit d'Éric Zemmour, les esprits se sont particulièrement échauffés lorsque Marine Le Pen et ses équipes se sont mises en route pour regagner l'aéroport espagnol, direction la France. C'est à ce moment très précis qu'elles ont recroisé le chemin de Nicolas Bay.

"Il est où? Nicolas, tu viens? Faudrait pas qu'on te laisse ici", a ainsi ironisé celle qui brigue l'Élysée pour la troisième fois de suite, sans lui accorder un regard. Selon nos informations, elle et son eurodéputé ne s'étaient pas adressé un seul mot depuis le début de ce déplacement.

"Franchement ton duplex ce matin très moyen", a surenchéri un autre membre de la garde rapprochée de Marine Le Pen, à l'attention de Nicolas Bay. "On t'amène ici, on fait tout, et tu craches que tu veux te barrer (...) tu n’es rien sans Marine..." a-t-il poursuivi. Le ton est ensuite rapidement monté entre les deux interlocuteurs.

"C'est quoi tes valeurs Nicolas? La loyauté? Barre-toi maintenant plutôt que de bouffer le plus longtemps possible au râtelier" a également lancé Caroline Parmentier, attachée de presse de Marine Le Pen, à destination de celui qui est vice-président du groupe Identité et démocratie au Parlement européen. Des propos qu'elle a confirmé auprès de l'Agence France-Presse (AFP).

"Ceux qui veulent partir partent, mais ils partent maintenant"

Entre l'interview de Nicolas Bay de ce samedi matin, et le recadrage décrit plus haut, Marine Le Pen s'est exprimée publiquement sur les récents départs dans son camp, tout en répondant indirectement à l'élu européen.

"Ceux qui veulent partir partent, mais ils partent maintenant parce que ce qui est insupportable c'est la taqîya (la dissimulation, NDLR) qu'ils reprochent eux-mêmes aux islamistes."
Loïc Besson avec Jérémy Maccaud